Afrique: Pentagone - Des exercices militaires avec six pays africains annulés

Les États-Unis ont décidé de renoncer à la réalisation d'exercices militaires et à la formation de soldats provenant de pays accusés de comportements anti-démocratiques ou de violations des droits de l'homme.

La décision concerne six États africains, à savoir le Soudan, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, l'Érythrée et l'Éthiopie, comme l'a rapporté le Washington Post. Le revirement du Pentagone a été soudain, annulant ses projets de collaboration avec les armées de pays impliqués dans des renversements de gouvernements démocratiques ou accusés de violations des droits de l'homme.

En effet, le Washington Post a noté que cette décision a été prise en réponse à l'attention médiatique portée à ces situations. Initialement, les troupes américaines avaient prévu de s'entraîner aux côtés des forces armées soudanaises en février, avec trois manoeuvres programmées avec les forces de l'Érythrée. Les forces éthiopiennes devaient participer à divers exercices, y compris des exercices maritimes, des tirs réels, des opérations spéciales et des cours sur la cybernétique. De plus, un cours de six mois était prévu avec les forces armées du Niger.

Pour le moment, il n'est pas confirmé si le Pentagone mettra fin à ses projets avec d'autres pays. La décision de faire marche arrière a été motivée par la pression, notamment les critiques envers le gouvernement de Joe Biden pour son soutien à Israël malgré les pertes civiles à Gaza et sa campagne militaire au Yémen. Des membres du parti démocrate ont demandé au secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, de s'assurer que les troupes associées à des gouvernements issus de coups d'État ne participent pas aux exercices dirigés par les États-Unis, selon des sources du Washington Post.

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Le Pentagone a justifié initialement les exercices conjoints en soulignant les avantages pour les unités militaires américaines, contribuant à une coordination efficace en cas de crise. La porte-parole du Pentagone, Lisa Lawrence, a expliqué que l'absence d'interaction militaire américaine pourrait conduire ces pays à se tourner vers des adversaires pour « combler le vide ».

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