L'organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch appelle, ce vendredi 2 fevrier, les autorités congolaises à abandonner les poursuites judiciaires engagées contre le journaliste Stanis Bujakera et à procéder à sa libération immédiate et sans condition.
Cette organisation internationale de défense des droits de l'homme déclare que les accusations portées contre ce journaliste sont fondées sur des considérations politiques.
« Près de cinq mois après l'arrestation de Stanis Bujakera par les autorités congolaises, l'affaire semble de plus en plus motivée par des considérations politiques et s'inscrit dans un cadre de répression contre les médias », a fait savoir Thomas Fessy, chercheur principal sur la RDC à Human Rights Watch.
Ainsi, il en appelle à sa libération :
« Les autorités devraient immédiatement abandonner toutes les poursuites engagées contre Stanis Bujakera, le libérer et veiller à ce que les journalistes puissent faire leur travail sans craindre d'être arrêtés ou harcelés par la justice ».
Selon lui, jusqu'à présent, l'état congolais n'a pas été en mesure de prouver les allégations portées contre Stanis Bujakera devant la cour.
Thomas Fessy a révélé aussi que l'expert chargé d'authentifier la note de l'Agence nationale de renseignement (ANR) publié par le reporter, s'est retiré en janvier invoquant des problèmes d'équipement.
Le directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd, reporter pour Jeune Afrique et l'Agence Reuters, Stanis Bujakera est détenu depuis le 8 septembre 2023 à la prison centrale de Makala à Kinshasa.
Il est accusé par les autorités, entre autres, d'avoir fabriqué et distribué une fausse note des services de renseignement affirmant que les services de renseignement militaire congolais avaient tué l'opposition, Chérubin Okende.