Depuis près de trois décennies, une station-service appartenant successivement à Elf puis à TotalEnergies fait l'objet d'une contestation foncière à Douala, au Cameroun. S'étendant sur un terrain non-bâti de 5 527 m2, propriété de la famille Elokan Epongué, cette empiétement a été jugé illégal par la justice camerounaise en août 2012. Cependant, malgré la condamnation de la multinationale française, aucun changement n'a été observé sur le terrain contesté.
L'affaire prend une tournure nouvelle avec James Ebongué, chirurgien et ancien chef de service à Fontainebleau, prenant les rênes après le décès de son père. Consterné par le manque de réponse de TotalEnergies malgré la décision de justice, il décide de porter son combat directement au plus haut niveau, en adressant une lettre au PDG du groupe, Patrick Pouyanne, le 20 avril 2023. Malheureusement, la lettre reste sans réponse.
Le dossier prend une nouvelle dimension lorsque Mondafrique entre en contact avec Total Cameroun le 22 décembre 2023, cherchant à obtenir des éclaircissements sur la situation. Malgré une promesse de réponse du service juridique, aucune nouvelle n'est parvenue, même après une relance le 27 décembre 2023.
La situation atteint un niveau d'incompréhension le 26 janvier, lorsque TotalEnergies Marketing Cameroun informe Mondafrique que leur demande a été "clôturée", prétendument avec l'espoir que la réponse apportée est satisfaisante. Cependant, il s'avère que cette réponse, dénuée de tout contenu, n'est rien d'autre qu'une automatisation froide et impersonnelle.
Cette réaction apparente de mépris de la part de la multinationale française envers une préoccupation légitime soulève des questions sur l'éthique et la responsabilité sociale des entreprises. Le non-respect persistant des droits fonciers de la famille Elokan Epongué par TotalEnergies met en lumière la nécessité de réfléchir à la manière dont les grandes entreprises traitent les questions de justice et de respect des droits locaux.
L'histoire de la famille Ebongué illustre le besoin urgent d'une intervention transparente et équitable de la part de TotalEnergies pour résoudre ce litige foncier qui perdure depuis trop longtemps. La société doit être tenue responsable de ses actions, et la communauté internationale doit être informée de ces pratiques potentiellement préjudiciables aux droits fonciers et à la justice sociale.