Les responsables et membres du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES)/section Hôpital régional de Saint-Louis s'indignent contre l'agression opérée avant-hier mercredi 31 janvier sur un confrère en service aux urgences. Ce dernier a été électrisé par un élément de la Police, suite à la manifestation du personnel contre l'arrivée du nouvel Agent comptable particulier (ACP) affecté au niveau de cet hôpital. Le SAMES a décrété à cet effet 48h de grève avant d'exiger la sécurisation des membres du personnel soignant de toutes les structures sanitaires du pays.
Le Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens, Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décrété 48H de cessation des activités pour fustiger l'agression par des éléments de la Police de leur confrère dans l'exercice de ses fonctions. Ce dernier s'est fait électrisé lors des incidents survenus dans l'installation du nouvel Agent comptable particulier. Les membres du SAMES exigent que la sécurité des médecins et personnel soignant et administratif de toutes les structures sanitaires du pays soit assurée.
À en croire le Docteur Sidy Diallo, Secrétaire général du SAMES de cet Hôpital régional, « il est inadmissible voire impardonnable qu'un médecin soit violenté dans l'exercice de ses fonctions dans un hôpital. » Face à la presse, ces responsables du SAMES, munis de foulards et brassards rouges, ont exprimé leur colère tout en condamnant cet acte qu'ils qualifient de barbare. « Hier, à 16h30, notre jeune confrère Dr Massamba Guèye s'est fait électrisé par l'un des éléments de Police lors des incidents survenus dans l'installation du nouvel ACP. Je rappellerai que Dr Massamba Guèye était en tenue et s'est présenté au Commandant de Police pour demander le passage pour récupérer les bilans par rapport aux patients qui étaient aux urgences et qui avaient besoin urgemment de ces résultats.
Nonobstant l'ordre du Comandant de laisser passer notre jeune collègue, des éléments de la Police l'ont brutalisé. Ce qui est inadmissible. Un médecin de garde aux urgences dans l'exercice de ses fonctions en situation d'insécurité, nous ne saurions tolérer ni au niveau syndical ni au niveau de l'Ordre des médecins de tels agissements », a fait savoir Dr Sidy Diallo avant de rappeler le mot d'ordre décrété par le SAMES de cet hôpital en demandant l'arrêt de travail. « Nous avons ainsi enclenché toutes les procédures nécessaires pour que la sécurité des médecins, infirmiers, techniciens et tout le personnel soignant et administratif de cet hôpital soit assurée. Que cette sécurité permette à ce personnel de prendre en charge des malades, qui sont souvent dans des situations d'extrêmes urgences, dans les conditions permettant de leur apporter les soins nécessaires avec la quiétude d'esprit. Nous avons décrété 48h d'arrêt de travail avec respect seulement des extrêmes urgences. Nous allons continuer crescendo si nous n'obtenons pas gain de cause », a-t-il conclu.