Trois enfants, un père de famille et une adolescente ont été successivement libérés des mains des dahalo kidnappeurs dans le district de Mahabo.
Cinq habitants du district de Mahabo, kidnappés par des dahalo, ont poussé un soupir de soulagement. Ils ont été libérés, l'un après l'autre, depuis lundi jusqu'au jeudi, par les gendarmes appuyés par des «citoyens soldats».
Les bérets noirs et leur nouveau commandant de groupement, le lieutenant-colonel Fanevarison Onimihary, ne ménagent pas leurs efforts pour extirper l'insécurité dans la région Menabe.
En fait, des dahalo ont récemment attaqué et tué un villageois à Antatatsy, du fokontany d'Ambinany-Maharivo. Ils sont repartis avec le fils de leur victime, une fillette de 9 ans, sa soeur de 8 ans et un garçonnet de 9 ans.
Selon des sources locales, les criminels ont été suivis et repérés dans la commune d'Ampanihy, lundi. Un premier accrochage a eu lieu, au cours duquel les deux soeurs ont été tirées d'affaire. Elles sont saines et sauves.
Incendiés
Un second affrontement a permis d'arracher l'otage majeur du camp des dahalo. Le petit garçon, quant à lui, a été libéré le lendemain, dans la commune d'Ankilizato.
Dès mercredi, une nouvelle intervention a été effectuée dans la commune de Befotaka où une adolescente de 15 ans a été enlevée par une dizaine de dahalo.
Les gendarmes ont pisté les scélérats jusqu'au lendemain. Lors d'une fusillade, ces derniers ont battu en retraite et relâché la fille. Leurs repaires ont été localisés et incendiés pour qu'ils n'y reviennent plus, selon la gendarmerie.
Des étuis de fusil d'assaut kalachnikov et diverses amulettes y ont également été trouvés.
Maintenant que tous les cinq captifs des dahalo sont rentrés auprès de leurs familles respectives, les gendarmes mènent, parallèlement à l'opération de poursuite en cours, une sensibilisation citoyenne pour conscientiser les ruraux de leur rôle dans la lutte participative contre l'insécurité.
«Le comité d'autodéfense villageoise sera de nouveau mis en place. Tout déplacement de personnes sera contrôlé à partir d'un passeport ou d'une carte d'identité nationale. Accueillir quelqu'un chez soi doit être avisé au chef du fokontany», souligne le Groupement de la gendarmerie de Menabe.
