Madagascar: Consommation - L'importation de riz diminue

D'après le dernier bulletin mensuel publié par l'Observatoire du riz, les importations de riz ont connu un net recul pour les onze premiers mois de 2023.

Spectaculaire. Les importations de riz ont reculé pour l'année 2023, bien qu'il s'agisse de chiffres provisoires dressés pour les onze premiers mois de l'année passée, cela démontre une tendance au ralenti en ce qui concerne l'importation de cette céréale. Les chiffres de l'Observatoire du riz (ODR) dans son dernier bulletin mensuel font état d'une baisse de 46,61% par rapport à ceux de 2022. « Entre janvier et novembre 2023, le pays a importé environ 384 021 tonnes de riz d'après l'Institut national des statistiques. Ce chiffre représente déjà une baisse de 43,61% par rapport à la même période en 2022. Par ailleurs, les importations de riz entre juillet et novembre 2023 ont été évaluées à 114 407 tonnes. Une quantité cumulée avec d'autres importations de riz dans les mois à venir devra assurer l'approvisionnement en riz durant la période de soudure 2023-2024», peut-on lire dans ce document de l'ODR.

Ce sont les mois de mai, avril, juillet et novembre qui comptent le moins d'importations si l'on se réfère aux statistiques. En novembre 2023, les importations de riz ont touché leur niveau le plus bas par rapport aux années précédentes et ce, depuis 2020. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'année dernière a présenté une tendance à la décélération des importations.

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Optimale

Les statistiques fournies par l'Instat ont montré qu'au mois de novembre, les importations se sont chiffrées à 12 562 tonnes, il s'agit d'une « baisse de 83% par rapport à la même période de l'année précédente (2022, Ndlr) et encore, c'est l'importation la plus basse du mois de novembre sur les quatre dernières années», fait-on savoir. D'après certaines explications, l'augmentation de la production locale de riz y est pour quelque-chose. « La récolte pendant la campagne de riz 2022-2023 a été bonne. La production a accusé une hausse de 8 à 9% pendant cette campagne. Cela a renforcé la disponibilité du riz local sur le marché, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des importations étrangères. Cette abondance a également été soutenue par des mesures de contrôle et de stabilisation des prix intérieurs, visant à rassurer les consommateurs face aux tendances inflationnistes », indique-t-on.

Pour un suivi optimal de cette céréale de base pour des millions de ménages malgaches, les marchés locaux sont surveillés de près pour prévenir toutes sortes d'abus sur les prix du riz actuellement, car un suivi régulier assure généralement une stabilité des prix et l'utilisation optimale des circuits d'approvisionnement de cette céréale. Néanmoins, à l'échelle internationale, le commerce du riz ralentit. Cela s'explique par la réduction des importations chinoises ainsi que la hausse de la production pour certains pays, notamment des pays africains. De plus, la décision de l'Inde de suspendre les exportations du riz non basmati, qui constituent quand même 11% des exportations mondiales, n'a pas manqué de freiner le commerce de cette céréale. Toutefois, la baisse des exportations indiennes est déjà compensée par les exportations thaïlandaises et vietnamiennes qui sont soutenues.

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