En séance plénière hier, vendredi 2 février 2024, les parlementaires ont adopté le projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT/PADM). Selon le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, l'objectif est de pallier les insuffisances relevées pendant les années d'application de la loi uniforme portant directive N°02/2015/CM/UEMOA relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme transposée.
Les députés ont voté à l'unanimité hier, vendredi 2 février 2024, le projet de loi N°02/2024 relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT/PADM). L'objectif est de pallier les insuffisances relevées pendant les années d'application de la loi uniforme portant directive N°02/2015/CM/UEMOA relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme transposée à travers la loi N°2018-03 du 23 février 2018 relative à la LBC/FT.
Selon le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, qui défendait ce projet de loi, la correction de ces insuffisances pourra permettre à notre Etat d'être véritablement à la hauteur des enjeux qui sont d'ordres financier et sécuritaire. Il relève, par ailleurs, que l'adoption de ce projet de loi va contribuer de façon décisive à la sortie du Sénégal de la liste grise du GAFI. Mieux, en ce moment, le Sénégal deviendra le premier pays de l'UEMOA et le deuxième pays de la CEDEAO à sortir de cette liste grise.
«Si on sort de cette liste grise, il y a au moins trois avantages que nous pouvons tirer sur les enjeux financiers. Premièrement, la notation de notre pays va s'améliorer, le déficit budgétaire de la loi de finance 2024 qui est de l'ordre de 3,9% sera financé à des conditions beaucoup plus douces que les conditions actuelles. Donc, les financements sur les marchés internationaux vont être levés à des conditions beaucoup plus douces», indique le ministre.
Le deuxième élément positif majeur, dit-il, c'est que le Sénégal aura la confiance des investisseurs et des partenaires techniques et financiers. Et le troisième élément positif majeur, c'est l'impact sur le plan financier et budgétaire. «Si l'on s'endette à des conditions beaucoup plus douces, les charges financières de la dette en termes de dépenses budgétaires vont baisser. Ce qui nous laisse des marges de manoeuvre budgétaires pour financer d'autres projets», souligne-t-il.
Les autres enjeux, poursuit-il, «sont des questions sécuritaires, puisque dans notre espace, nous sommes confrontés à la recrudescence du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée, avec des saisies records de drogue».