Éliminés sur la plus petite des marges (1-0) par le Nigeria, les Angolais affichaient beaucoup de fierté après avoir réussi le meilleur parcours de leur histoire dans une CAN, mais aussi une petite pointe de regrets car les Palancas Negras étaient à deux doigts de renverser le cours du match.
L'Angola voulait y croire mais la marche était finalement un poil trop haute pour espérer rejoindre les demi-finales. Les joueurs angolais avaient de toute façon déjà écrit l'histoire de leur pays en remportant le premier match à élimination directe dans une CAN. Ils auraient bien poussé l'aventure plus loin, mais ils n'ont finalement jamais réussi à égaliser face à des Super Eagles bien organisés, mais qui aurait pu tout aussi bien flancher en fin de rencontre.
« On peut être fier de ce que l'on a montré, de la manière dont on a joué, la balle n'est pas rentrée mais ça fait partie du jeu, expliquait à la fin de la partie le défenseur angolais Jonathan Buatu. Ce soir on peut avoir des regrets vu le contexte du match. On a les occasions je pense pour marquer des buts ».
« Ça s'est joué à un poteau »
La plus grosse occasion était sans nulle doute celle de l'attaquant Zini entré en jeu après la pause. Bien lancé en profondeur, le numéro neuf angolais s'est retrouvé seul en face à face avec le gardien nigérian Stanley Nwabali et a envoyé le ballon sur le montant du but. « Ça s'est joué à un poteau... On a vu une équipe qui a beaucoup plus d'expérience que nous dans ce genre de rendez-vous malgré cela on a réussi à faire jeu égal. On a montré qu'on est capable de jouer à ce niveau-là », a préféré positiver Jonathan Buatu.
En toute fin de match alors que le Nigeria semblait se contenter de son but d'avance, les Angolais pressaient pour tenter de revenir au score et plusieurs occasions nettes auraient pu permettre de renverser la rencontre. De quoi ajouter à la déception du gardien angolais Signori Antonio, mais pas de quoi non plus susciter d'immenses regrets selon lui. « On a tout donné, je vois les joueurs, ils sont tous fatigués. C'est vrai qu'il y avait quand même un coup à faire et on aurait pu égaliser, mais le foot se joue sur des détails », a estimé le gardien de but de l'Étoile Carouges en Suisse.
Le Nigeria a « tout pour aller jusqu'au bout »
Car même si l'Angolais est passé tout proche de l'égalisation, il ne faisait qu'assez peu de doutes de la supériorité des Nigérians face aux outsiders du soir. « Clairement c'est un favori, a admis Jonathan Buatu. C'est une équipe très équilibrée. Ils laissent très peu d'espace derrière et physiquement c'est très solide, ils ont tout pour aller jusqu'au bout ».
Un avis partagé par le sélectionneur de l'Angola qui malgré une pointe d'amertume à lui aussi reconnu que son équipe était tombée sur plus forte qu'elle. « On voulait aller le plus loin possible mais nous sommes tombés sur un très bonne équipe du Nigeria qui n'a pas volé sa qualification. On a eu quelques situations de buts qu'on aurait pu mettre dedans ». Toute la différence, peut-être, avec les Super Eagles qui ont su transformer en but la première vraie occasion qu'ils se sont créée pour ensuite s'accrocher à leur avantage jusqu'à la fin du match.