Congo-Brazzaville: Transformation du bois - Les industriels sollicitent l'appui du gouvernement

Les sociétés de transformation du bois ont du mal à accéder à la matière première, alors que la mesure d'interdiction de l'exportation des grumes entend impulser une industrie locale du bois. Ces industriels, à l'instar de la jeune Société de transformation de bois (STB), en appellent à l'intervention des pouvoirs publics pour favoriser des contrats de fourniture avec les forestiers.

Le président directeur général (PDG) de la STB, Shiyu Wan, a présenté ses doléances au sujet de l'approvisionnement en bois, le 1er février à Brazzaville, au cours d'une rencontre avec la ministre de l'Economie forestière, Rosalie Matondo. L'industriel souhaite que la tutelle intervienne en réunissant autour d'une table les sociétés forestières traditionnelles et les entreprises de transformation.

Une décision des autorités est attendue pour tenter de régler le problème lié au non-respect des accords conclus entre les sociétés forestières et les usines de transformation en matière d'approvisionnement. Le PDG de la STB , Shiyu Wan, a déclaré: « Nous sommes venus pour demander l'appui de la ministre pour l'approvisionnement en matière première qu'est le bois. J'ai été encouragé par la ministre qui m'a donné une force terrible qui pourra pousser notre société à évoluer ».

%

Société de droit congolais créée en 2019, la STB compte réaliser l'engagement de l'État de valoriser les grumes soit en produit moitié fini ou fini, soit de répondre à la demande du marché national et de favoriser la création d'emplois. L'entreprise devrait franchir un pas important dans son développement cette année, a assuré son PDG. STB va augmenter au moins de 30% son offre d'emplois et le même pourcentage pour la production, y compris investir dans la réduction de l'impact environnemental.

La règlementation nationale en matière de l'exploitation forestière exige après les coupe du bois un programme de reboisement. Dans cette optique, l'Etat favorise les projets d'aménagement des terres et d'afforestation. Le cabinet d'études Terea est un partenaire de l'État depuis de longues années sur des projets forestiers. Son directeur général, Benoît Demarquez, veut déployer ses équipes pour réaliser des études de terrain préalables au lancement d'un nouveau projet d'afforestation en partenariat avec le Programme national d'afforestation et de reboisement.

L'expert a également présenté son initiative à la ministre de l'Économie forestière, le 1er février, dans le but d'obtenir l'autorisation de la tutelle à poursuivre les études et trouver les arguments pour convaincre des investisseurs de financer le projet. « Nous avons trouvé des axes pour ce projet qui, je pense, correspondent tout à fait à la politique de gouvernement, du ministère en charge des forêts. J'en suis ravi. Nous avons des engagements pour avancer vite sur ce projet d'afforestation qui va lier à la fois de la restauration forestière, des plantations agroforestières, de l'agriculture, de la couverture pour du réenrichissement du sol », a expliqué Benoît Demarquez.

L'initiative comprend une composante sociale avec la prise en compte des jeunes et des femmes. Plusieurs dizaines de milliers d'hectares seront exploités durant les quarante prochaines années pouvant générer des crédits carbone.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.