En vue de l'élection présidentielle de février 2024 et avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Wanep (Réseau Ouest Africain pour l'Edification de la Paix) a organisé du 30 au 31 janvier, un forum multi-acteurs pour se doter de réponses concertées contre toute escalade de violence en cette période électorale. Ce forum a regroupé divers responsables et leaders politiques pour échanger sur les risques ainsi que les pistes de création d'un environnement favorable au dialogue entre les différents parties prenantes pour aller à une élection présidentielle paisible, transparente et crédible.
Longtemps cité comme modèle d'Etat stable qui le classe au 10e rang des pays africains les plus démocratiques, le Sénégal traverse une crise marquée par des répétitions de violences depuis l'élection présidentielle de 2019. Pour parer aux éventuels facteurs de violence, Wanep a diligenté un atelier multi-acteurs en perspective des échéances électorales du 25 février 2024. Selon le Pr Oumar NDongo ; «nous voulons rassembler le maximum des personnalités du monde politique, de la société civile, des médias pour réfléchir ensemble sur les obstacles du processus électoral. Voir si nous sommes en train de dépasser les étapes qui conduisent au scrutin et savoir s'il n'y a pas de possibilité d'un contentieux électoral. C'est pourquoi nous avons réuni un certain nombre de personnalités pour nous aider à réfléchir et aussi pour trouver des solutions. Pour qu'une fois les obstacles identifiés, on puisse voir s'il y a des solutions », a-t-il déclaré lors ce forum.
Pour lui, c'est ça l'objectif de l'atelier. « C'est de regrouper les différents segments de la société sénégalaise en vue d'identifier les différents obstacles à cette élection présidentielle du 25 février 2024, afin qu'elle soit paisible, transparente et crédible. Je ne dirai pas une élection inclusive parce qu'on ne peut avoir une élection de 18 millions de Sénégalais. Mais nous voudrions avoir une élection pour tous ceux qui soient autorisés en tout cas à compétir ». Abordant dans le même, Alfred Gomis, Coordonnateur de Wanep dira : « Ce forum se tient dans un contexte assez complexe qui requiert la participation de tous les citoyens notamment les organisations de la société civile. Mais aussi les leaders politiques, les médias et les institutions étatiques. Nous sommes persuadés que nos échanges de ces deux jours nous permettront de mieux cerner notre rôle et responsabilité citoyenne dans la préservation de la paix et la culture de la non-violence ».