Afrique: Le Maroc a tous les atouts pour devenir une plateforme industrielle décarbonée (directeur régional de l'IFC)

Rabat — Le Maroc a tous les atouts pour devenir une plateforme industrielle décarbonée et compétitive, a affirmé le directeur régional de la Société financière internationale (IFC) pour l'Afrique du Nord et la Corne de l'Afrique, Cheick-Oumar Sylla.

"Nous sommes convaincus que le Maroc peut devenir une plateforme industrielle décarbonée et compétitive reliant l'Europe, l'Afrique et les États-Unis grâce à sa position géographique stratégique", a indiqué M. Sylla dans une interview accordée à la MAP.

Le Royaume est déjà une destination de choix pour les multinationales dans des secteurs clés tels que l'automobile et l'aéronautique et il a réussi à mobiliser des investissements étrangers dans des domaines aussi variés que la finance, les engrais, l'industrie manufacturière comme l'automobile et l'agriculture, créant ainsi des écosystèmes industriels compétitifs et intégrés aux chaînes de valeur mondiales, a relevé M. Sylla.

Et de souligne que le Maroc a enregistré une croissance remarquable des investissements directs étrangers, avec une hausse de 22% de 2020 à 2022, à l'heure où les investissements directs étrangers ont connu une baisse mondiale de 24% sur la même période, selon l'OCDE.

"Le Maroc est déjà le deuxième investisseur continental en Afrique. Et dans le cadre de notre stratégie au Maroc, nous soutenons aussi l'expansion des entreprises marocaines sur le continent africain", a relevé le responsable, notant que l'IFC accompagne les secteurs clés de l'économie marocaine en Afrique, à travers des partenariats avec des banques marocaines phares telles que BCP, Attijariwafa Bank et Bank of Africa, mais aussi des entreprises industrielles comme l'OCP, CIMAF ou Dolidol.

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"Nous aspirons à consolider le rôle du Maroc comme destination de premier plan pour les multinationales qui souhaitent raccourcir leurs chaînes d'approvisionnement et aider à mobiliser l'investissement privé international pour soutenir les grands chantiers du Maroc", a affirmé le directeur régional.

A cette occasion, il a salué les importantes réformes que le gouvernement marocain a entrepris en faveur de l'essor du secteur privé, un moteur de la création d'emplois et de croissance économique durable et inclusive.

"Le Maroc a su se doter d'un environnement des affaires favorable à l'essor du secteur privé et d'une autorité de la concurrence respectée et je suis fier de notre partenariat avec le conseil de la concurrence qui fait un travail important pour assurer l'ouverture des marchés", a-t-il dit.

Pour ce qui est de la Charte de l'investissement, qui fait partie d'un ambitieux programme de réforme pour augmenter la part de l'investissement privé de 1/3 à 2/3 de l'investissement total d'ici à 2035, M. Sylla a salué ce signal fort de l'engagement des pouvoirs publics à promouvoir le secteur privé.

"Plus précisément, nous saluons les mesures prévues dans la Charte visant à faciliter l'acte d'investir, favoriser le développement des PMEs, celui des régions et stimuler l'employabilité des femmes", a-t-il indiqué.

Et de conclure : "Nous avons, aujourd'hui, de grandes ambitions pour notre programme au Maroc cette année fiscale, qui se termine le 30 juin 2024. Nous avons déjà investi et mobilisé 470 millions de dollars dans huit projets et nous aspirons à atteindre des engagements de 1 milliard de dollars au Maroc pour notre année fiscale. C'est un montant conséquent qui témoigne d'un véritable élan en faveur de l'investissement privé au Maroc porté par les réformes du gouvernement du Maroc".

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