La Synergie pour la lutte antimines (SYLAM), a regretté, samedi 3 février, la mort d'une vingtaine de personnes causées par l'explosion d'engins explosifs dans les zones où se déroulent les combats dans la province du Nord-Kivu. C'est notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo.
Pour limiter les dégâts humains causés par ces engins de guerre, la SYLAM appelle la population vivant dans et autour de ces zones de combats, à faire attention à la présence de ces explosifs.
« A Sake, nous venons de perdre deux fillettes de 9 et 11 ans dans l'explosion. A Mweso, 19 personnes et 27 blessées. A Ntamugega, une fille blessée. La SYLAM demande à toute la population qui se trouve aux alentours des zones des combats ; comme dans le Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et la ville de Goma, de faire attention ; de ne pas confondre les engins de guerre avec les objets que nous utilisons tous les jours. Un mortier peut ressembler à un pilon, une grenade a un ananas, un obus peut ressembler à un poisson, une mine anti personnelle peut ressembler à une petite lampe », a avertit le coordonnateur de SYLAM, Marrion Ngavho.
Il invite ces habitants à alerter les autorités en cas de découverte d'un engin explosif:
« Nous demandons aujourd'hui aux gens qui sont dans ces zones des combats, de ne pas toucher les engins qu'ils ne connaissent pas. Mais, d'informer l'autorité, la police, pour nous informer et que nous venons traiter la munition. Les zones actuellement dangereuses sont : Kirotshe, Kimoka, Nyiragongo, Kibaya, Bweremana et toute la zone de Kamuronza-Sake où se passent les combats ».