Au Zimbabwe, la Zanu-PF a remporté haut la main les élections parlementaires partielles et dispose désormais d'une majorité des deux tiers au Parlement. Cette majorité lui permettrait de modifier la Constitution pour permettre au président Emmerson Mnangagwa de se représenter, met en garde la société civile.
La Zanu-PF a remporté les six scrutins qui se sont tenus samedi 3 février après le limogeage de six députés de l'opposition, une manoeuvre dénoncée par celle-ci. Le mois dernier, le leader de la Coalition des citoyens pour le changement, principale formation de l'opposition, avait démissionné, accusant le parti au pouvoir d'avoir infiltré son mouvement et orchestré le limogeage de ses députés.
C'est la deuxième fois que le pays organise des législatives partielles depuis les élections générales en août dernier, à l'issue desquelles il avait manqué dix sièges au parti au pouvoir pour décrocher la majorité des deux tiers.
C'est donc chose faite. Le Parlement, contrôlé par le parti du président Emerson Mnangagwa, a désormais les mains libres pour réviser les lois du pays, mettent en garde les observateurs, et notamment modifier la Constitution qui permettrait au chef de l'État de prolonger son règne en supprimant la limite de deux mandats présidentiels.