Congo-Kinshasa: Spectre hideux !

La Centrale électorale vient de publier le nouveau calendrier réaménagé. Les élections des Sénateurs et des Gouverneurs sont prévues respectivement, le 31 mars et le 7 avril 2024. La campagne électorale pour les scrutins des Sénateurs se tiendra du 27 au 30 mars. Tandis que celle des Gouverneurs aura lieu du 4 au 6 avril prochain

C'est l'heure de grands enjeux. Une occasion pour ceux qui n'ont pas pu se faire élire aux scrutins précédents, de se présenter à nouveau pour la chambre haute du Parlement ou pour diriger les provinces.

Contrairement aux Députés Nationaux qui ont été élus au suffrage direct, les Sénateurs seront désignés par les Députés Provinciaux ainsi que les candidats Gouverneurs des Provinces.

Les Assemblées provinciales pour la législature 2018-2023 ont été à la base de la déstabilisation des entités provinciales. Les Ministres de tutelle se sont, à leur tour, fourvoyés ne sachant plus où donner de la tête. Au menu : la mauvaise gouvernance qui aura élu domicile à la tête des provinces et la gloutonnerie des Députés Provinciaux.

Cependant, tout est fonction de la manière dont chaque autorité provinciale a été élue. La Ville- Province de Kinshasa incarne l'immoralité politique de ses élus. Conséquences : absence d'autorité, insécurité, insalubrité, corruption, clientélisme...

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En 2018, la capitale était majoritairement acquise au MLC, dont le candidat Adam Bombole était soutenu par Jean-Pierre Bemba contre le PPRD André Kimbuta.

A la surprise générale, le jour du vote, les Députés provinciaux avaient jeté leur dévolu sur le PPRD Kimbuta. Les espèces sonnantes et trébuchantes ont eu raison d'Adam Bombole qui a cru que la majorité numérique dont il bénéficiait pouvait bien suffire pour se faire élire.

Au bout de quelques mois, la plupart de ces Députés Provinciaux roulaient déjà carrosse et étaient devenus propriétaires des parcelles. L'onde de choc de cette corruption n'a pas épargné les nouveaux Députés provinciaux sous la bannière de l'UDPS. Une commission dudit parti avait même été instituée. Et après, silence radio. Et puis, plus rien n'y a encore filtré.

Malheureusement, ce même spectre hideux de la corruption hante encore aujourd'hui les élections annoncées des Sénateurs et des gouverneurs des provinces. Des messes noires se tiennent pour organiser ce cycle de fraude. Les avances sont faites pour soudoyer les nouveaux provinciaux.

La CENI est, somme toute, limitée pour endiguer cette pratique éhontée de la fraude qui s'est incrustées dans la peau de certaines personnalités. Mais, la rigueur affichée avoir invalidé certains élus pour fraude peut sonner le tocsin de tel comportement. La RDC s'est adjugée la première place des pays les plus corrompus de la planète. Une réputation qui ternit, pernicieusement, l'image de ce grand pays, dès lors que le Président de la République a promis de corriger les erreurs du passé mais surtout, de ne pas collaborer avec toute la litanie de corrompus.

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