Tunis — Le Président de la République, Kais Saïed, s'est rendu, lundi, après-midi, aux sièges de la présidence du Gouvernement et du Secrétariat général du Gouvernement à la Kasbah où il a pris connaissance de la marche d'un nombre de services publics, a-t-on appris d'un communiqué de la présidence de la République publié ce soir.
Dans une vidéo publiée sur la page officielle Facebook de la présidence de la République, le chef de l'Etat a tenu à mettre l'accent sur la nécessité de redoubler d'effort en vue de rétablir la confiance du citoyen dans les institutions de l'Etat, ajoutant que ce capital de confiance s'est profondément érodé durant les années précédentes, cédant ainsi place aux sentiments de désespoir, d'exaspération et de frustration.
Face à cette situation, le président de la République a exhorté les responsables au sein de l'appareil de l'Etat à faire preuve de responsabilité et de sérieux afin de veiller à ce que les services publics exercent leurs missions dans la pleine et entière neutralité.
Sur un autre plan, le chef de l'Etat a indiqué que toutes les échéances électorales ont été bel et bien respectées et accomplies et que seul le peuple tunisien détient le dernier mot dans tous ses choix et orientations, loin des formules prêtes à porter ou des agendas préconçus émanant d'une quelconque partie étrangère.
Lors de son entretien avec le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, le président Saïed a appelé à la nécessité de faire face à la montée en puissance de la corruption, soulignant que la commission de la réconciliation pénale verra bientôt le jour afin de permettre au peuple de récupérer son argent.
Dans ce contexte, le président Saïed a nié que cette commission soit instituée dans une perspective de « règlement de comptes » mais plutôt pour « servir une cause juste du peuple tunisien ».
Lors de sa visite au siège du secrétariat général du gouvernement, le président Saïed a inspecté les locaux et les bureaux de ce département, mettant l'accent sur l'impératif à ce que chaque responsable en poste fasse montre de sens de responsabilité et d'abnégation lors de l'exercice de ses fonctions.
Le président de la République a saisi l'occasion pour réaffirmer l'engagement à « purger l'administration » afin qu'elle soit à la hauteur des attentes et des aspirations des Tunisiens.
A ce titre, il a pressé le Secrétariat général du gouvernement à accomplir au mieux son rôle en matière de contrôle et de supervision des entreprises et établissements publics, citant en exemple la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui, a-t-il dit, est un établissement public dont la politique monétaire doit nécessairement s'inscrire dans le droit fil de la politique générale de l'État.