Cela fait dix-sept jours que Sékou Jamal Pendessa est privé de liberté. En Guinée, le secrétaire général du principal syndicat de la presse est poursuivi par la justice pour avoir appelé à manifester contre les restrictions qui frappent les réseaux sociaux et certains médias dans son pays. De nouveau entendu par le juge d'instruction lundi 5 février, il reste en prison pour l'instant.
Hier, le doyen des juges d'instruction a terminé l'interrogatoire de fond. Après plusieurs heures d'audition, Maître Faya Gabriel Kamano, l'un des avocats de Sékou Jamal Pendessa, fait une déclaration à la presse : « Tout s'est bien passé, il a un moral haut et fort puisqu'il est convaincu de la justesse de la légalité du combat qu'il est en train de mener. »
En attendant, Pendessa reste en prison. « Nous espérons que dans de meilleurs délais le dossier sera communiqué au parquet pour son réquisitoire définitif. À l'issue, nous espérons que le juge d'instruction va prendre son courage et rendre une ordonnance de non-lieu. »
Le mouvement syndical organise ce mardi matin une assemblée générale pour décider s'il déclenche une grève générale. « La lutte syndicale continue jusqu'à la libération de notre camarade, mais aussi la satisfaction des autres points de notre plateforme revendicative, notamment la fin du brouillage des radios privées, la réintégration totale des chaînes des bouquets Canal+ et Startime et enfin la libération de l'internet », a déclaré Ibrahim Kalil Diallo, le secrétaire général adjoint du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée.
La réunion des syndicats doit commencer à 10h, temps universel, à la bourse du travail.