La Cour suprême a été le cadre, hier, de la clôture de l'année judiciaire 2023 et de la rentrée solennelle judiciaire 2024. Selon le rapport du Procureur Général de la Cour Suprême (PGCS), Benjamin Alexis Rakotomandimby, 226 000 dossiers ont été traités au niveau de toutes les Cours et juridictions de Madagascar en 2023.
Cela va de la Cour suprême aux 44 tribunaux de première instance du pays, en passant par la Cour des comptes ou encore les juridictions anti-corruption. Cela correspond à une hausse de 42,64% des affaires traitées par rapport à 2022 où 130 007 dossiers ont été traités durant toute l'année. Il a également parlé de la poursuite envers les hautes personnalités au sein de la Haute Cour de Justice, « que la Cour suprême et l'Assemblée nationale fassent respectivement leur travail ». Et d'enchaîner que « nous tenons compte de l'avis de l'Assemblée nationale qui décide en dernier ressort. Elle devrait voter la résolution d'accusation mais faute de quorum, cela n'a pas abouti. Tout en soulignant au passage qu'il y a encore 14 dossiers en instance à l'Assemblée nationale ». Et de conclure qu'il devrait avoir une collaboration entre les deux entités.
Méthode de travail. Lors de son intervention, madame la ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanatenasoa de mentionner que « les efforts vont redoubler en 2024 ». A elle de rappeler également que « la décision prise par la HCC le 1er décembre 2023 notamment avec l'installation d'Andry Rajoelina en tant que président de la République n'est plus à discuter, et ce, pour un mandat de cinq ans. La discussion n'est plus sur la question de nationalité et ce n'est pas non plus la priorité mais plutôt comment améliorer la méthode de travail au niveau de la grande famille judiciaire en vue du développement du pays ». Elle a touché mot également du viol perpétré par certains individus malintentionnés. « Si la peine était de cinq ans auparavant, elle est actuellement une condamnation à perpétuité, surtout pour les enfants de moins de 10 ans. Il y aura aussi une castration pour les violeurs et qui sera rendue publique », a-t-elle martelé. Notons que cette rentrée solennelle judiciaire a vu la présence de chefs d'Institutions, et en particulier, du Premier ministre qui a représenté, à cette occasion, le président de la République.