Madagascar: Joanie Anyssa Rakotonanahary - « Je suis une joueuse avide d'apprendre »

interview

Unique fille d'une famille sportive, Joanie Anyssa Rakotonanahary vient de remporter le tournoi « De la rue vers l'or » en 3x3 avec ses trois partenaires, samedi. Elle rêve de devenir une professionnelle.

Pourquoi avez-vous choisi le basketball et pas une autre discipline sportive ?

Au début, j'ai pratiqué plusieurs disciplines comme l'athlétisme, la natation, le taekwondo. Mais les années passant, j'ai senti que le basketball m'attire davantage. En outre, le fait que mes deux frères évoluent dans le basketball, a été un déclic qui m'a convaincue. Et maintenant, je suis une joueuse de basketball avide d'apprendre.

Depuis combien d'années, pratiquez-vous ce sport ? Et le fait d'être la soeur de Donovan Rakotonanahary ne constitue-t-il pas une pression pour vous ?

J'ai joué au basketball à partir de mes 8 ans et je suis dans le milieu depuis onze ans, car je suis née le 12 avril 2005, à Antananarivo. Le fait d'être la soeur de Donovan constitue pour moi une source de motivation qui me pousse à donner le meilleur de moi-même pour chercher la victoire sur le terrain.

Vous avez participé à l'Afrobasket U18 en 2021 à domicile. Quelles sont les leçons à retenir d'une telle expérience pour vous améliorer ?

Participer et défendre les couleurs du pays à un tel évènement marque toute une vie. Nous sommes parvenues à atteindre les demi-finales et c'était déjà un résultat inoubliable. La grande leçon à tirer, c'est l'importance de la préparation et de tout ce qui est autour d'un tel grand rendez-vous, comme la préparation proprement dite, technique, physique et mentale, l'alimentation et surtout les équipements. Il faut avoir une mentalité de guerrière, de persévérance et de courage quand on monte sur le terrain.

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D'après vous, que manque-t-il aux sportives malgaches pour rivaliser avec les basketteuses des pays africains ?

Notre premier handicap, c'est la taille. Vient ensuite l'insuffisance sinon le manque de rencontres internationales dans toutes les disciplines. Dans ma discipline, il faut accorder plus d'importance au basketball féminin. Faute de rencontres internationales, le basketball malgache manque d'intelligence de jeu et d'expériences.

Jouer en tant que professionnelle ne vous tente-t-il pas ? Si oui quels pays vous tenteraient ? Et qui sont vos idoles ?

En tant que joueuse de MB2All, j'adore la façon dont Minaoharisoa Christiane Jaofera joue. À l'étranger, Arike Ogunbowale de Dallas est mon idole. Comme toute basketteuse, je rêve de devenir une professionnelle et suivre les traces de mon frère Donovan. Mais avant tout, il faut bosser très dur. Évoluer aux États-Unis ou au Canada est mon rêve ultime.

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