Le Parlement sénégalais avec principalement les députés de la mouvance présidentielle, a validé nuitamment le report de la présidentielle, dans un climat tendu. Aussi bien dans l'enceinte de l'hémicycle que dans la rue. Des confrères font état de plus d'une centaine d'arrestations par les forces de l'ordre.
Dans cette ambiance surchauffée et en l'absence des députés de l'opposition qui ont été expulsés manu-militari de la salle où avait lieu la plénière, la proposition de loi très controversée sur le report de la présidentielle est passée comme une lettre à la poste.
Macky Sall restera donc au Pouvoir pour encore dix mois supplémentaires (au moins), alors que son mandat prenait fin constitutionnellement début avril prochain. Comme aux premières heures, la Commission de la Cédéao dans un deuxième communiqué daté de ce mardi 6 février, dit suivre avec préoccupation « l'évolution de la situation » et appelle les politiques à la responsabilité.
«La commission de la Cédéao suit avec préoccupation, l'évolution de la situation au Sénégal. Elle déconseille toute action ou déclaration qui pourrait aller à l'encontre des dispositions de la constitution du pays », précise la note de la commission.
En attendant, la société civile, en particulier, un artiste comme Youssou Ndour affirme sur adakar.com : « La situation du Sénégal m'inquiète encore plus car il y a trop d'animosités dans ce pays et ce n'est pas nous(…) Sans équivoque, je ne suis pas d'accord avec le report de l'élection Présidentielle. Nos rendez- vous démocratiques s'imposent à nous tous et le peuple souverain sera le dernier juge! »
Pendant que Alioune Tine, un expert qui dirige le think tank Afrikajom ajoute que « C'est la consternation depuis que l'Assemblée a entériné le report de la présidentielle ».
Durant ces temps qui tanguent, plus d'une centaine d'universitaires sénégalais dont Mahamadou Lamine Sagna, Professeur de Sociologie- (Usa), appellent à « Restaurer la République ».