Afrique de l'Ouest: Berlin appelle à la poursuite du processus électoral au Sénégal

Dakar — Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré »suivre avec inquiétude et grande attention » la situation politique au Sénégal, en estimant que les citoyens de ce pays devaient pouvoir poursuivre le processus électoral.

"Nous suivons avec inquiétude et grande attention l'évolution de la situation au Sénégal. Les Sénégalaises et les Sénégalais doivent pouvoir poursuivre le processus électoral et choisir démocratiquement leurs dirigeants politiques", a notamment indiqué la diplomatie allemande dans un communiqué.

Dimanche, tard dans la soirée, les députés de la coalition présidentielle et du groupe appartenant au Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature du leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable, ont adopté une proposition de loi reportant l'élection présidentielle au 15 décembre prochain.

Samedi, le chef de l'Etat, avait annoncé l'abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février.

Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d'enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.

Cette annonce équivaut de facto à une suspension du processus électoral qui devait déboucher sur l'élection d'un nouveau président de la République.

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire après l'invalidation de la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle pour cause de double nationalité.

Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l'encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l'examen des candidatures à ce scrutin.

Dans un message radiotélévisé à la nation, le chef de l'Etat a évoqué ce "conflit ouvert", ce "différend" entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, "sur fond d'une supposée affaire de corruption de juges".

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