Au Kenya, le principal suspect dans l'enquête sur l'explosion d'Embakasi a été arrêté, a annoncé mardi 6 février la Direction des enquêtes criminelles. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie dans un site de stockage de gaz liquéfié, dans la banlieue est de Nairobi, a fait 3 victimes et 280 blessés. Les enquêteurs ont déjà procédé à plusieurs arrestations.
Derrick Kimathi louait le site de stockage de gaz liquéfié. À ce titre, il est aux yeux de la police le principal suspect dans cette affaire. Trois agents de la NEMA, l'Autorité nationale de gestion de l'environnement, ont également été arrêtés. Ils sont soupçonnés d'avoir fourni frauduleusement les autorisations d'exploitation du site bien qu'il soit situé dans une zone résidentielle. Cinq autres suspects sont toujours en cavale : le directeur du site, deux chauffeurs de camion, et deux autres employés de la NEMA.
La pression sur la DCI est grande. L'affaire d'Embakasi est devenue un véritable scandale dont s'est emparé le monde politique. Le président William Ruto a dénoncé la corruption de l'administration. Son principal opposant, Raila Odinga, a quant à lui blâmé le gouvernement. Tous demandent justice et compensation.
L'Autorité de régulation de l'énergie et du pétrole a affirmé vendredi avoir refusé à plusieurs reprises des demandes de construction d'une usine GPL sur ce site d'Embakasi. Selon l'Institut pétrolier d'Afrique de l'Est, qui regroupe les sociétés de gaz et de pétrole de la région, il avait pourtant pignon sur rue.