Congo-Kinshasa: Conférence mondiale sur l'éducation culturelle et artistique - La RDC plaide pour la création d'un conservatoire de la Rumba !

Les icônes de la Rumba congolaise

La République Démocratique du Congo, à travers son ministère de la Culture, arts et patrimoines, a été désignée au poste de vice-présidente de la conférence mondiale sur l'éducation culturelle et artistique de l'UNESCO qui va se tenir à Abu-Dhabi aux Emirats Arabes Unis du 13 au 15 février 2024.

L'information a été révélée par la Ministre de tutelle Catherine Kathungu Furaha dans sa note d'information présentée lors du Conseil des Ministres du 2 février dernier qui a été présidé par le chef de l'Etat Félix Antoine Tshisekedi.

Cette conférence relève d'une importance capitale pour la RDC de renforcer l'éducation artistique et culturelle, l'éducation sur les droits d'auteurs et droits voisins, l'éducation sur les sites historiques, archéologiques et touristiques.

Le pays de Tabu Ley va aussi profiter pour engager les échanges et plaidoyers pour la création d'un conservatoire de la Rumba, capable d'assurer une éducation artistique et culturelle au profit des jeunes africains pour assurer sa pérennité.

Signalons en passant qu'il y a deux ans depuis que la Rumba a été inscrite sur la liste des patrimoines culturels immatériels de l'humanité. Ce projet de l'inscription de la Rumba a été porté par les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville) et par les Etats de l'Amérique latine tels que le Brésil.

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Pour la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, la conférence d'Abu-Dhabi est aussi une opportunité pour la RDC de proposer à l'audience internationale trois axes prioritaires puisés de la Feuille de route du Gouvernement de la République et qui cadrent avec la thématique concernée ».

Pour Catherine Kathungu Fuhara, il s'agit entre autre de la promotion artistique et culturelle, de l'évaluation des questions relatives aux droits d'auteurs et droits voisins qui constituent, à l'heure actuelle, un problème majeur qui mine l'essor de l'industrie culturelle créative, artistique, cinématographique, théâtrale africaine et ce, à la suite de la dynamique occasionnée par les numériques et l'intelligence artificielle.

« Au-delà de tout cela, nous allons évoquer également les discussions sur la valorisation des lieux de mémoires et d'histoires (sites historiques, archéologiques et touristiques), le cas de la route des caravanes qui sont trans-civilisationnelles et transcontinentales », a-t-elle déclaré.

Cette conférence mondiale qui va se tenir au centre national des expositions d'Abu Dhabi connaîtra également la participation des organisations gouvernementales, des structures membres de la société civile, des réseaux de l'Unesco et d'autres partenaires dans le domaine de la culture et de l'éducation en vue de partager des pratiques et idées novatrices et renforcer une alliance mondiale dans ce domaine.

A cet effet, il sera question pour les ministres de la culture et de l'éducation du monde d'adopter le « Cadre d'Abou Dhabi » sur l'éducation culturelle et artistique.

Il sied de noter que le Cadre d'Abu Dhabi pour l'éducation culturelle et artistique est le fruit d'un processus préparatoire participatif et inclusif, qui a bénéficié de nombreuses contributions des États membres de l'UNESCO et d'un large éventail de parties prenantes qui sera soumis à la conférence mondiale pour adoption. Une fois adopté, a-t-elle indiqué, ce cadre constitue un outil essentiel pour les Etats membres, leur permettant d'élaborer des stratégies et des politiques intégrées qui ancrent la dimension culturelle dans les systèmes éducatifs, et d'investir dans l'acquisition d'aptitudes et de compétences, notamment par le biais de la culture et des arts, en réponse aux besoins et aux opportunités du monde d'aujourd'hui.

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