Madagascar: Une élection qui se prépare dans la fièvre

Le Sénégal est un pays qui, en Afrique et même dans le monde, est cité comme un exemple de démocratie. L'alternance politique s'est toujours déroulée normalement en dépit de quelques soubresauts ces dernières années. Aujourd'hui, il semble en proie à des convulsions qui attirent l'attention des observateurs et qui semblent préoccuper la communauté internationale.

L'élection présidentielle qui devait avoir lieu le 02 avril prochain a été reportée et elle est maintenant fixée au mois de novembre. La décision a été prise par le président Macky Sall et la majorité des députés de l'assemblée nationale l'a avalisée au cours d'une séance mouvementée. Les analystes affirment qu'une stratégie politique est en train de s'élaborer et que le chef de l'État, qui ne peut pas se représenter, essaie de manoeuvrer pour que le représentant de son parti gagne les élections.

Une élection qui se prépare dans la fièvre

Le continent africain connaît depuis ces derniers mois une période électorale intense. Madagascar et la République Démocratique du Congo ont ouvert la marche et ont pu réaliser des élections dont le résultat a été avalisé par la communauté internationale en dépit de quelques réserves.

C'était donc au tour du Sénégal d'entamer le processus électoral le menant à l'élection présidentielle. Le président Macky Sall ne pouvait pas se représenter et il a confirmé sa non participation au scrutin. Il soutient le représentant de son parti. Le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, Karim Wade, désireux d'être candidat, a décidé de rejeter sa nationalité française et de n'être que Sénégalais. Mais, en dépit de cela, son dossier de candidature a été rejeté par le conseil constitutionnel. Des membres de l'opposition voulant se présenter au scrutin ont été jetés en prison.

L'opinion sénégalaise a commencé à s'agiter et des manifestations ont eu lieu, dispersées à coup de grenades lacrymogènes. Le chef de l'État a donc décidé de reporter la date de l'élection présidentielle. Le parlement s'est réuni pour avaliser cette décision.

La séance fut houleuse et les gendarmes ont sorti les contestataires de l'opposition manu militari. Les 101 députés de la majorité présidentielle ont, sans surprise, entériné ce report. Certains parlementaires ont parlé d'un coup d'État institutionnel. Les Sénégalais, en tout cas, sont consternés C'est donc en novembre qu'aura lieu le scrutin. La classe politique en a pris acte et chaque parti va réorganiser sa stratégie.

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