Le Nigeria, avec son leader d'attaque Victor Osimhen, va faire face à l'Afrique du Sud pour tenter de se qualifier pour la huitième finale de son histoire. Les Bafana Bafana, eux, comptent sur leur collectif pour déjouer les pronostics.
La force de l'habitude face à la force d'un collectif. La demi-finale Nigeria-Afrique du Sud de ce mercredi 7 février mettra en scène au stade de la Paix de Bouaké (17h TU) une équipe habituée au dernier carré face à une autre qui ne s'y était pas invitée depuis 24 ans. Une seizième demi-finale en 20 participations, voilà la statistique démentielle pour le Nigeria. Cela force le respect et montre l'immense défi qui attend l'Afrique du Sud.
Mais si on fait fi du passé, la bataille de Bouaké va opposer deux équipes qui ont fait de leur défense la clé de leur parcours dans cette CAN. « Regardez les équipes qui sont encore en compétition, analyse Emerse Faé, sélectionneur de la Côte d'Ivoire. Prenons le Nigeria par exemple : on sent, depuis leur match contre nous, qu'ils ont une solidité défensive et une équipe très solidaire, qui défend ensemble et qui attaque ensemble. Cette solidarité, avec les qualités individuelles, le bloc, leur esprit d'équipe, leur ont permis d'arriver jusqu'en demi-finales ».
Osimhen rétabli à temps
Le Nigeria n'a encaissé en effet qu'un but lors de son premier match de poules face à la Guinée équatoriale (1-1). Depuis, les hommes de José Peseiro sont intraitables en défense et trouvent le chemin des filets à chacun de leur match. Les Bafana Bafana sont moins efficaces en attaque, n'ont marqué que lors de deux matches (Namibie 4-0, Maroc 2-0) mais ont gardé leur cage inviolée depuis leur premier match contre le Mali (0-2).
Mercredi, les Bafana Bafana savent qu'ils ne partent pas avec la faveur des pronostics, mais comptent jouer grandement leurs chances. « On ne nous attendait pas à ce niveau de la compétition, estime Hugo Broos, le sélectionneur des Sud-Africains. Mais nous avons réussi. Nous allons jouer contre l'une des meilleures équipes du tournoi et ce sera la même situation que lors du match contre le Maroc. Nous allons jouer sans pression. On n'a pas peur. On est en confiance. On sait que le Nigeria a une bonne attaque et de bons joueurs. »
Justement, les Super Eagles ont eu peur d'être privés de leur leader en attaque Victor Osimhen, blessé à l'abdomen et privé d'entraînement lundi. Mais le lendemain, les nouvelles ont été rassurantes : l'attaquant de Naples s'est entraîné normalement et il « est apte à jouer la demi-finale contre l'Afrique du Sud », selon un tweet des Super Eagles.