Dans un rapport sur l'intégration régionale présenté par le ministère de l'Economie, une analyse de l'évolution de l'inflation au sein de la Cedeao a été faite. Selon le document, les pressions sur les prix à la consommation se sont accentuées dans la région en 2022, faisant grimper le taux annuel moyen d'inflation à 17,2% contre 13,2% en 2021, notamment en raison de la montée des prix du carburant avec la hausse de 33,5% de l'indice du pétrole et de l'énergie, et de 14,1% des produits alimentaires mais également des effets de transmission de la forte dépréciation des taux de change.
Le document renseigne que la dépréciation de certaines monnaies locales, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement des marchés domestiques, en lien avec la situation de la production agricole sont des causes majeures d'inflation dans les pays membres de la Cedeao.
Le relèvement des prix en 2022 est plus accentué dans les pays de la Zmao et reste modéré dans les pays membres de l'Uemoa et le Cap Vert, sous régime de change fixe.
Dans la Zmao, l'inflation est passée de 16% en 2021 à 20,2% en moyenne en 2022, en raison des effets de transmission du taux de change et de la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant à la pompe.
Dans la zone Uemoa, qui enregistre jusqu'ici une inflation très faible, le taux annuel moyen s'est établi à 7,4% en 2022 contre 3,6% en 2021, le plus élevé depuis plus d'une décennie. Tous les pays ont connu une forte hausse du niveau général des prix à l'exception du Bénin qui a enregistré une évolution de 1,4%. Ce relèvement des prix a été essentiellement porté par les produits alimentaires (12,5%), énergétiques (4,8%), mais également les services de transport (5,6%). Le Sénégal a enregistré un taux d'inflation de 9,7%.