Cameroun: Déclaration du médiateur universel à propos du relèvement du prix des carburants

8 Février 2024

Il doit être su, compris, retenu, intégré et ventilé partout, dans toutes les équations, stratégies économiques et planifications politiques, que « si la justice est le carburant de la paix sociale, en retour l'injustice est le carburant de la révolte populaire ».

La plus grande menace à laquelle font face les sociétés modernes ne résulte pas des revendications populaires, mais plutôt de la gestion du patrimoine public, en somme des dysfonctionnements des systèmes de gouvernance.

Aucun compatriote sérieux, honnête et responsable ne se lèvera pour allumer des incendies dans notre pays, à moins de porter en ses entrailles le gêne de l'anarchie, du désordre, de la haine et de la trahison.

Mais quand le sentiment d'une certaine impunité s'installe et gagne les esprits, les moindres sacrifices sans doute nécessaires pour construire un rééquilibrage contextuel en vue d'affronter de nouveaux défis collectifs, sont automatiquement perçus comme le complot d'une élite irresponsable et malhonnête.

Non, il n'est point besoin de recourir à des menaces même furtives et indirectes contre le peuple, parce que nous, nous qui croyons en notre pays et entendons le préserver, ne permettrons jamais ni les désordres d'en haut ni les désordres d'en bas. IL demeure cependant vrai, que la liberté dont jouissent certains prédateurs notoires, confortés par l'impossible dénouement final devant les tribunaux de quelques graves cas d'atteinte à la fortune publique, offre un terrain fertile à nos ennemis et détracteurs de toute nature, rompus dans l'art de la manipulation des buchettes d'allumettes, dans une société en permanence exposée à des poudrières incontrôlables.

Gouverner c'est dialoguer, mais quand le dialogue n'est initié qu'après les actes qui fâchent, le doute, le soupçon et la rancoeur s'installent, tuent l'espoir du consensus et plombent la coexistence pacifique. Alors que faire ?

Le 06 février 2024

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