La société civile urbaine de Beni se dit déçue après l'annulation de l'élection des gouverneurs et sénateurs au Nord-Kivu par la commission nationale électorale indépendante (CENI).
Dans son communiqué du 2 février dernier, la CENI annonçait l'annulation de ce scrutin des gouverneurs et sénateurs dans les deux provinces sous état de siège, notamment l'Ituri et le Nord-Kivu.
Pépin Kavota, président de cette structure citoyenne estime que cette décision veut éterniser l'état de siège dans ces deux provinces, alors que ce régime d'exception a montré ses limites sur le terrain.
Il pense qu'il serait mieux que la CENI puisse carrément annuler toutes les élections dans cette province.
« Mais dès lors que les candidats députés provinciaux ont bousillé leurs moyens et gaspillé de leur énergie, et maintenant la CENI annonce l'annulation de l'élection des gouverneurs et sénateurs, à quoi ça sert, tout ça ? » s'interroge-t-il.
Pépin Kavota pense que cette annulation laisse à croire que l'état de siège est loin d'être levé, et rappelle même que l'année dernière, le chef de l'Etat lui-même avait convoqué une table ronde, où la majorité des participants avait demandé la levée de l'état de siège.
Pour lui, l'état de siège a démontré sa faiblesse, parce que toutes les entités qui sont en train d'être récupérées par l'ennemi, c'est sous ce régime spécial.
« Alors que dans l'esprit de l'ordonnance portant son instauration, l'état de siège devait nous ramener la paix, mais hélas ! », s'exclame-t-il.