Plusieurs actions sont prévues pour dénoncer le retrait de la licence de Walfadjri par le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Economie numérique. Suite à une rencontre tenue hier, la Coordination des Associations de Presse (CAP) compte tout mettre en oeuvre pour faire reculer l'Etat dans sa décision. La croisade sera aussi contre la coupure de l'Internet mobile qui entrave sérieusement l'économie des médias et le droit du public à l'information garanti par la Constitution. Un plan d'actions a été dégagé par les professionnels des médias.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a tenu une réunion élargie avec des responsables des médias et des journalistes hier, mardi 6 février 2024, sur la coupure du signal et le retrait de la licence des médias audiovisuels du Groupe Walfadjri. Au sortir de la rencontre, il a été décidé la mise en oeuvre de toutes les actions nécessaires à la restitution de la licence de Walf TV abusivement retirée. Les professionnels des médias demandent instamment au gouvernement de rapporter cette ordonnance de retrait de licence, mais aussi de prendre l'engagement de ne plus couper l'internet mobile au Sénégal.
La réunion a permis de mettre en place un plan d'actions qui a démarré hier, mardi 6 février. Il comprend, entre autre actions, des journées sans presse et Conseil des médias, la saisine du président de la République, la publication d'un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri. Les organisations de la CAP ainsi que tous les acteurs des médias s'engagent à poursuivre le combat jusqu'au retour à la normale mais aussi l'obtention d'un engagement du gouvernement à ne plus couper l'Internet mobile qui entrave sérieusement l'économie des médias et le droit du public à l'information garanti par la Constitution.
Les participants à la réunion ont unanimement dénoncé les atteintes graves à la liberté de presse et d'expression matérialisées par le retrait de la licence de Walf TV. Ils estiment que le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, auteur de l'ordonnance, a outrepassé ses prérogatives. Il a ignoré toute la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur en matière de suspension de signal, de retrait définitif de licence d'une radio ou d'une télévision. Plus grave, un journaliste ou entité des médias ne peut jusqu'ici dire quelle faute Walf TV a commise pour mériter cette sanction d'une telle gravité. Les professionnels des médias jugent que si l'autorité qui est chargée de veiller à l'application des textes, les viole allègrement, il y a de quoi s'inquiéter.