Madagascar: 7 février 2009 - Le pardon mais pas l'oubli

Quinze ans après le drame, la journée sanglante du 7 février 2009 a été commémorée hier à Ambohitsorohitra. L'occasion pour les militants Orange de se rassembler aux côtés du président de la République.

Aller de l'avant. Sans pour autant oublier le drame, les militants Orange veulent, visiblement, miser sur le souvenir de l'élan collectif du 7 février 2009 pour concrétiser le slogan présidentiel qu'est « Madagascar doit se développer ».

Quinze ans après les faits, cette journée sanglante a été commémorée hier à Ambohitsorohitra. Une cérémonie présidée par Andry Rajoelina, président de la République. Il a déposé une gerbe sur la stèle en mémoire des personnes tombées sous les feux croisés, dans la rue faisant face au palais d'État d'Ambohitsorohitra. Faisant écho à son discours sur les lieux l'année dernière, le chef de l'État a déclaré : « Il nous revient de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal ».

Sur sa lancée, Andry Rajoelina ajoute donc, « La lutte que nous avons menée ne sera pas vaine. Puisque tout ce que nous avons fait, et je l'atteste, nous l'avons fait en ayant foi en Dieu. (...) Nous nous tournons vers l'avenir, sans pour autant oublier le passé ». À l'entendre, après avoir mené la révolution Orange, sa mission aujourd'hui, « est de mener vers le développement le pays, afin que les efforts et sacrifices faits ne soient pas vains ». Et il ajoute « c'est notre patriotisme qui nous permettra de développer le pays ».

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Lutte pour le développement

Le locataire d'Iavoloha appelle ainsi ses partisans à rester unis, à ne pas se laisser diviser, puisque selon ses dires, « la lutte continue ». Cette fois-ci, il s'agit de la lutte contre la pauvreté. De lutter pour le développement du pays. « C'est avec patriotisme que nous dirigeons le pays. C'est notre patriotisme qui nous guide dans tout ce que nous entreprenons pour le pays », atteste le président Rajoelina.

Ceux qui ont répondu aux sollicitations de la presse en marge de la cérémonie d'hier, à Ambohitsorohitra, ont fait écho aux propos présidentiels. « Nous pardonnons. L'heure n'est plus à se jeter la pierre, bien que ceux qui ont fauté n'en démordent pas jusqu'à maintenant. Il est plus que temps de travailler pour le développement du pays. De concentrer nos efforts dans la lutte contre la pauvreté », réagit Hery Rasoamaromaka, gouverneur de la région Analamanga.

Dans son allocution d'hier, Andry Rajoelina a justement adressé quelques mots aux élus et aux responsables nommés. « Il y a eu une lutte qui a été menée dans ce pays. Une lutte pour des raisons importantes et non pas juste due au hasard. Aussi, cela implique de notre part une cohésion, une solidarité à travailler, oeuvrer pour le bien-être commun, pour l'intérêt général dans nos responsabilités et fonctions respectives. Si nous y parvenons, soyez-en certain qu'il ne sera pas difficile de parvenir au développement que nous espérons pour le pays », soutient-il.

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