Lors de la demi-finale opposant la Côte d'Ivoire à la RD Congo, qui s'est déroulée le mercredi 07 février 2024 au stade d'Ebimpé dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), un geste symbolique fort a été observé de la part de l'équipe congolaise et de ses supporters. Avant le coup d'envoi de la rencontre, pendant l'exécution de l'hymne national de la RD Congo, les joueurs ont adopté une posture singulière : chacun a posé deux doigts sur la tempe, symbolisant une arme à feu, tout en plaçant une main sur la bouche, dénonçant ainsi le silence de la communauté internationale face aux tueries perpétrées à l'Est du pays.
Ce geste chargé de sens était une manifestation de solidarité et de protestation contre les violences qui sévissent dans la région de l'Ituri, où une attaque armée attribuée à des rebelles a récemment coûté la vie à une vingtaine de civils, selon les rapports datant de lundi dernier.
Au-delà du cadre sportif, les joueurs et les supporters de la RD Congo ont tenu à rendre hommage aux victimes de ces atrocités, affirmant ainsi leur engagement envers la paix et la justice dans leur pays. En choisissant ce moment hautement médiatisé pour exprimer leur solidarité, les joueurs ont souhaité attirer l'attention du monde sur la situation tragique qui prévaut dans certaines régions de la RD Congo et faire pression pour des actions concrètes visant à mettre fin à ces violences.
Ce geste courageux des joueurs de la RD Congo rappelle le pouvoir du sport en tant que plateforme pour sensibiliser et mobiliser autour de causes humanitaires et sociales. En utilisant leur visibilité lors de cet événement sportif majeur, les joueurs ont fait entendre leur voix pour ceux qui sont privés de la leur et ont contribué à élever le débat sur les défis auxquels fait face leur pays.
La RD Congo a ainsi démontré sa solidarité envers ses concitoyens en proie à la violence, tout en rappelant au monde entier l'importance de rester vigilant et engagé dans la lutte pour la paix et les droits de l'homme.
Ce geste restera dans les mémoires comme un symbole de résistance et d'espoir pour un avenir meilleur pour la RD Congo et ses habitants, malgré les défis persistants auxquels le pays est confronté.