Dakar — Le Collectif interministériel des agents de l'Administration sénégalaise annonce avoir décidé de suspendre son mot d'ordre de grève générale devant entrer en vigueur le 12 février, en attendant la réponse des pouvoirs publics à ses revendications.
"Le Premier ministre a promis de nous revenir le vendredi pour une réponse", après avoir reçu une délégation du collectif, le 6 février dernier, lit-on dans un communiqué rendu public par cette structure syndicale regroupant les travailleurs du secteur primaire (agriculture et élevage).
Le collectif ajoute que dans ce sillage, "la grève générale de l'administration qui était projetée pour le 12 février est mise en suspens en attendant d'avoir la réponse du Premier ministre", Amadou Ba.
Selon les syndicalistes, cette audience avec M. Ba fait suite aux instructions données par le président de la République au chef du gouvernement pour que ce dernier discute avec eux de leurs points de revendication, au nombre de sept et dont le plus important est la généralisation de l'indemnité de logement.
"Le Premier ministre s'est réjoui de cette rencontre et promet d'apporter des réponses nécessaires sur nos préoccupations", indique le Collectif interministériel des agents de l'Administration sénégalaise dans son communiqué, ajoutant que le chef du gouvernement "a saisi les différents ministères concernés pour la satisfaction complète des points de revendication" de leur plateforme.
"C'est dans ce sens [que le Premier ministre] a saisi le ministre des Finances et du Budget car les points saillants ont une incidence financière" pour évaluer leur impact budgétaire, et "c'est à partir de là, que le gouvernement dira s'il va accéder oui ou non à nos requêtes".
Le collectif dit féliciter le Premier ministre pour l'audience accordée à ses dirigeants. Il estime que les préoccupations des travailleurs concernés "doivent être résolues totalement, car elles sont légitimes et justifiées".
"Le collectif, fidèle au dialogue et à sa ligne de conduite, va toujours continuer dans ce sens, tant que les autorités sont en mesure de discuter, mais prendra aussi toutes les mesures pour poursuivre le combat en cas de rupture de la discussion", ont indiqué ces syndicalistes.