Une tension palpable règne actuellement au sein de l'Université de Maroua, alors que le personnel d'appui observe une grève déterminée. Les revendications sont claires et le ton est donné : les travailleurs exigent des réponses concrètes à leurs préoccupations légitimes.
Au coeur de cette contestation, plusieurs points cruciaux sont soulevés par les grévistes :
Le non-paiement des arriérés : Les employés dénoncent le retard persistant dans le versement de leurs salaires, une situation qui compromet sérieusement leur stabilité financière et leur bien-être.
La non-application du décret du 21 mars 2023 portant revalorisation du SMIG : Malgré les promesses faites, le personnel d'appui constate avec amertume que les mesures censées améliorer leurs conditions salariales tardent à être mises en oeuvre, alimentant ainsi un sentiment d'injustice et de frustration.
Absence d'un profil de carrière propre des personnels d'appui : Les travailleurs déplorent le manque de perspectives d'évolution professionnelle clairement définies, ce qui entrave leur motivation et leur engagement au sein de l'institution universitaire.
Le non-paiement des prestations sociales par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) : Cette omission met en péril la sécurité sociale des employés, les privant des bénéfices légitimes auxquels ils ont droit et compromettant ainsi leur bien-être et celui de leurs familles.
Face à ces revendications légitimes, la réaction des autorités universitaires reste pour le moins mitigée. Si des discussions ont été initiées pour tenter de résoudre la crise, les résultats concrets tardent à se matérialiser, laissant les grévistes dans une situation de précarité et d'incertitude croissante.
Dans ce contexte tendu, les autorités ont décidé de déployer des forces de gendarmerie sur le campus, dans le but de maintenir l'ordre et d'éviter tout débordement. Cette mesure souligne l'urgence et la gravité de la situation, mais suscite également des interrogations quant à l'approche adoptée pour résoudre le conflit.
En définitive, la grève du personnel d'appui de l'Université de Maroua met en lumière des problèmes structurels profonds qui nécessitent une attention immédiate et des actions concrètes de la part des autorités compétentes. Il est impératif que les revendications légitimes des travailleurs soient entendues et prises en compte afin de restaurer un climat de confiance et de justice au sein de l'institution universitaire.