Marrakech — Le Maroc, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, joue un rôle central dans la construction africaine à tous les niveaux, a souligné, jeudi à Marrakech, le professeur de Philosophie au Colombia University à New York, Souleymane Bachir Diagne.
"Le Maroc a une politique résolument orientée vers la construction africaine et le reste de l'Afrique, plus particulièrement vers le Sud", a ajouté l'intellectuel sénégalais dans un entretien à la MAP, en marge de la 2è édition du Festival du Livre Africain de Marrakech (8 au 11 février), expliquant que "cette politique menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI s'inscrit dans la continuité de celle de Feu SM Hassan II".
"Je suis heureux de voir que le Maroc dispose d'une politique résolument orientée vers la construction africaine, et il me semble que sur le plan intellectuel et de création, le Festival du Livre Africain de Marrakech est un symbole de cette démarche", a-t-il dit.
Il a ajouté que le Maroc joue, aujourd'hui, véritablement son rôle de "carrefour", en étant à la fois, un pays méditerranéen mais aussi fortement enraciné dans le Continent.
"Cela se traduit de plusieurs manières, notamment par une présence économique importante du Maroc dans plusieurs pays africains", a-t-il enchaîné, témoignant en tant qu'intellectuel sénégalais de cette forte présence du Royaume au Sénégal, une présence, entre autres, spirituelle, avec des échanges si denses et séculaires.
Il s'agit également d'une présence "très dynamique" est orientée vers l'avenir avec, à titre d'exemple, une implantation significative de la banque et de la finance marocaines au Sénégal, a relevé M. Diagne, mettant en relief, dans ce sens, l'engagement sans faille et la détermination constante du Maroc à jouer le rôle qui est le sien dans la construction africaine et dans le nouveau marché commun de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf).
Sur un autre registre, M. Souleymane Bachir Diagne a dit toute sa joie de participer à la 2è édition du FLAM, qualifiant cet événement intellectuel de "magnifique" et "singulier".
Après avoir souligné l'importance et la grande signification du nom que porte ce Festival ainsi que la richesse de son programme, il a mis en avant la singularité du lieu où se tient cette manifestation, à savoir Marrakech en tant que porte du désert et terre de rencontre entre Africains.
"Marrakech demeure cet espace de la créativité, de la réflexion et de la pensée africaine par excellence. La ville nous dit quelque chose non seulement du présent de notre Continent mais également de son avenir", a-t-il enchaîné, estimant que "l'avenir de l'Afrique se construira dans les relations horizontales internes que nous allons établir entre nous".
"Il s'agit là de la manière, en quelque sorte, dont nous allons remembrer l'Afrique et ramener le Continent à cette unité qui a été fragmentée par le colonialisme. C'est cette manière qui sera la direction à prendre pour le développement de notre Continent", a-t-il conclu.
Véritable rendez-vous rassemblant des écrivains, des penseurs et des intellectuels d'Afrique, de ses diasporas et de ses descendants, le FLAM a été fondé par Mahi Binebine (écrivain et artiste plasticien), Fatimata Wane-Sagna (journaliste), Hanane Essaydi (universitaire) et Younès Ajarraï (entrepreneur culturel).
Porté par l'association We Art africains, le FLAM se veut une célébration éloquente de la littérature et de la culture africaines.
Ouvert à tous les publics et à tous les âges, ce festival qui se poursuit jusqu'au 11 février courant dans la Cité ocre, est à accès gratuit, dans tous les sites d'accueil. La finalité étant de rapprocher la culture et l'art aussi bien des passionnés que de ceux qui s'en sentent éloignés.