A l'image des partis politiques, une quarantaine d'organisations de la société civile, de syndicats d'enseignants, d'associations non gouvernementales, différents instances religieuses regroupées autour de la plateforme, « Aar sunu élection » vent debout contre le report des élections présidentielles prévues au 25 février 2024. Face à la presse ce jeudi 8 février, ils ont annoncé plusieurs actions prochainement pour réclamer le maintien du calendrier électoral à date échue.
« Les revendications, il y'en a pas deux, il y'en a pas trois, ce que nous voulons c'est le rétablissement du processus électoral qui entraine ipso facto la tenue de l'élection à date échue, c'est-à-dire le 25 février 2024 conformément à la constitution qui prévoit que l'élection doit se tenir au moins 45 jours franc ou 30 moins avant l'expiration du mandat du président de la République », lâche Babacar Fall secrétaire général du Gradec.
En terme clair d'après le secrétaire général du Gradec membre de la plateforme "Aar Sunu élection" « Ce que nous voulons, c'est que le décret qui abroge le décret antérieur convoquant le collège électoral que ce décret soit rapporté, annulé et que l'élection puisse se tenir à date échue ».
Moyens d'actions
Interrogé par ailleurs, sur les moyens d'actions mis en place pour arriver au maintien de ce calendrier. Ainsi, concernant à la société civile déclare-t-il « Nous sommes une quarantaine d'organisations. Il y a des organisations qui sont dans des secteurs bien déterminés. Mais aujourd'hui, il s'agit d'avoir un plan d'actions glissant qui intègre donc plusieurs actions à la fois, qui vont donc, des pétitions, des prières dans les mosquées et les Eglises, jusqu'à l'organisation des villes mortes et d'une grève générale, disons pour paralyser le pays. »
De leur côté les syndicats d'enseignants ne sont pas du reste. Face à la presse, Ndongo Sarr, secrétaire général du Cusems qui indique avoir été désigné par leurs pairs dans ce combat pour la restauration de la légalité constitutionnelle, renseigne « Nous avons décidé de nous retrouver, nous autres, les syndicats d'enseignants ce soir à 15h à notre siège et ce pour harmoniser le plan d'actions que nous devrons dérouler la semaine prochaine. »
Débrayage demain dès 10h
Mais, en attendant a fait noter le Sg du Cusems,« Dès demain à 10h nous demandons à l'ensemble de nos collègues, camarades, de tous les ordres du préscolaire au supérieur, nous leur demandons d'observer demain un débrayage. »
« A l'évidence, samedi, nous allons nous réunir pour évaluer de ce plan d'actions que nous entendons dérouler la semaine prochaine dont l'objectif, c'est d'appeler les autorités à la raison, de manière à ce que la légalité constitution soit restaurée, parce qu'il n'est pas admissible qu'un président de la République au terme de son mandat puisse s'arroger le droit d'allonger comme ça gratuitement son mandat. Cela est inacceptable et avec l'ensemble des forces sociales, nous allons nous mobiliser pour faire en sorte que cela n'arrive pas », a laissé entendre M. Sarr.