Au Mali, le marché central de Gao, dans le nord du pays, a été ravagé mercredi 7 février par un incendie. Baptisé Damien Boiteux depuis 2013, en hommage au premier soldat français mort pour libérer la ville de l'occupation jihadiste, le marché est totalement parti en fumée. Un feu d'origine accidentelle, aucune victime n'est à déplorer, mais pour les habitants et surtout pour les commerçants du marché, c'est une véritable tragédie.
De ses centaines d'emplacements, de son hangar, de ses bornes fontaines, il ne reste quasiment plus rien. Le marché central Damien Boiteux de Gao n'est plus qu'un amas de tôles enchevêtrées et de débris calcinés.
Vieux Babélé est porte-parole de l'association des occupants du marché : « J'étais là-bas au moment de l'incendie. Tout a brûlé. D'un bout à l'autre du marché, il ne reste plus rien. Les condiments, les légumes, les vêtements, nos tables, tout a brûlé ! Les occupants du marché n'ont rien pu sauver. Je ne sais même pas ce que je vais faire demain. Tout le monde est KO, toute la population de Gao est KO. »
C'est un groupe électrogène qui serait à l'origine de ce feu accidentel. Il a fallu des heures aux pompiers pour maîtriser l'incendie, qui n'a heureusement pas fait de victimes. Mais Harbert Maïga, boucher sur le marché, ne peut plus travailler :
« Nos marchandises ont brûlé, tout est gâté dans le marché, le feu a tout pris. Comment je vais faire ? On ne peut rien faire maintenant, on attend seulement pour voir ce qui va se passer. Il n'y a plus rien. »
Cet incendie s'ajoute aux nombreuses difficultés auxquelles Gao est confrontée : les routes qui relient la ville au reste du pays sont devenues presque impraticables à cause des attaques jihadistes, le prix de l'essence a explosé...
Les commerçants de Gao demandent aux autorités locales et nationales de leur venir en aide, pour reconstruire le marché au plus vite. Et, en attendant, de leur trouver un autre endroit où s'installer.