Saint-Louis — La vulgarisation des modes alternatifs de règlement de conflits est au centre des débats lors d'un atelier de formation ouvert ce jeudi à Saint-Louis, à l'initiative du Projet d'appui à l'amélioration de l'accès à la justice pour les acteurs économiques au Sénégal (PAMEJAS).
"Nous allons profiter de cet atelier pour vulgariser les modes alternatif de règlement des conflits notamment l'arbitrage, la médiation et la conciliation", a dit à la presse Mamadou Manou Sèye, chargé de programmes à l'OSIDEA (Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique).
Selon lui, "l'objectif est de permettre aux participants qui sont des acteurs économiques de connaître leurs droits mais aussi les mécanismes d'accès à la justice".
Le choix a été fait sur des acteurs économiques de divers horizons, a dit Mouhamadou Diadji Sy Dièye, responsable d'exécution pour la composante sénégalaise du projet Etat de droit et justice de la Coopération allemande (GIZ).
"Ce projet mis en place par la GIZ a pour objectif principal de contribuer à l'amélioration de l'accès à la justice notamment pour les femmes et les jeunes", a-t-il précisé.
M. Dièye a souligné que "de milliers de jeunes entrent dans le secteur entrepreneurial chaque année sans pour autant avoir les capacités nécessaires pour jouir de tous leurs droits".
"Ils n'ont pas souvent toutes les informations leur permettant de gérer leur business et dans quatre régions dont Saint-Louis, le choix a été fait de les former pour leur permettre de savoir les possibilités qui s'offrent à eux en cas de litige", a fait savoir M. Dièye.
"Mieux armés, a-t-il soutenu, ces jeunes ont l'opportunité de recourir aux modes alternatifs de règlement comme la conciliation au lieu d'aller en justice."
Fama Sarr, point focal de l'OSIDEA et secrétaire générale adjointe du Comité local de pêche artisanale (CLPA), a salué cette opportunité dans un environnement marqué par l'arrivée des plateformes gazières.
"Travailler avec ces plateformes nécessite des compétences spécifiques que nos jeunes n'ont pas et ce genre de formation leur permettra d'avoir les informations nécessaires pour remédier à ce déficit", a-t-elle dit.