Deux colonels de l'armée ont récemment été condamnés à un an de prison avec sursis pour atteinte à la sûreté de l'État pendant la période pré-électorale. Après plusieurs reports, le verdict est finalement tombé, marquant une étape importante dans cette affaire.
Les deux officiers supérieurs, qui étaient en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy depuis leur procès, ont été jugés coupables d'avoir tenté de fomenter une déstabilisation en enrôlant des militaires à des fins contestées. Le colonel Tahina Ravelomanana, commandant de la section de recherche criminelle de Fiadanana, a déclaré que c'était le commandement de l'armée lui-même qui avait déposé la plainte auprès de la gendarmerie, soulignant ainsi la gravité de l'accusation portée contre ses ex-collègues.
Lors du procès, il a été révélé que les deux accusés avaient tenté d'enrôler des militaires en distribuant de l'argent, pour, au final, semer le trouble dans les rangs de l'armée. Le procureur a alors demandé l'application stricte de la loi à l'encontre de ces deux hauts gradés.
La question qui se pose désormais est de savoir si ces deux ex-officiers demeurent dans la catégorie des condamnés politiques ou s'ils sont traités comme des civils. Bien qu'ils aient été reconnus coupables, ils ont le droit de rentrer auprès de leur famille mais ne seront plus intégrés dans leurs anciens corps de métier.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la stabilité et la sécurité de l'État, ainsi que sur la discipline au sein des forces armées. La condamnation de ces deux colonels envoie un message clair sur la tolérance zéro contre toute tentative de déstabilisation de l'ordre public et de l'autorité de l'État.