Stop choléra ! Tel est le slogan de la commune urbaine de Mahajanga (CUM), depuis plusieurs jours, face à la menace d'une épidémie de choléra. Plusieurs dispositions sont prises afin de prévenir une éventuelle pénétration et propagation de la maladie.

La propreté est la seule option pour éviter l'expansion de cette épidémie. La défécation, en dehors des lieux réservés, est strictement interdite dans la cité des Fleurs, depuis l'adoption du Code d'hygiène et d'assainissement par la CUM.

« La salubrité des habitations par l'utilisation des latrines est obligatoire, sous peine d'une amende de trente mille ariary. De même, les WC ou toilettes précaires et la vidange des fosses non réglementaires sont également non autorisées », stipule la charte.

L'utilisation de vitrine pour la vente d'aliments cuits est aussi obligatoire, surtout en cette période critique. Le Code est en vigueur depuis des années, mais son application ne suit pas, les responsables ne procèdent pas à des suivis et contrôles réguliers. Depuis lundi, des actions de sensibilisation sur le respect du Code d'hygiène sont de nouveau entreprises.

« Le choléra est une maladie des mains sales et ne se contamine pas par le contact. Les aliments mal protégés véhiculent aussi cette maladie. Il faut ainsi laver les mains avec du savon », rappelle le directeur régional de la Santé publique de Boeny, le Dr Solange Hoasy.

La sensibilisation sur le lavage des mains au savon et la mise en place des dispositifs sanitaires dans les lieux publics sont de nouveau rappelées et initiées par la direction régionale de la Santé publique de Boeny.

La CUM, par le biais du Bureau municipal d'hygiène social, a également déployé des agents pour désinfecter, en permanence, les lieux publics, depuis le week-end dernier. À commencer par l'aéroport d'Amborovy.