Afrique de l'Ouest: Départ du Burkina, du Mali et du Niger de la Cédéao - La Commission juge infondées, les raisons avancées

9 Février 2024

La Cédéao juge infondées, les raisons avancées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour justifier leur retrait immédiat et estime que ces trois pays n'auraient pas réfléchi aux implications sur leurs citoyens. Rapporte l'Agence d'informations du Burkina (Aib).

« La décision précipitée de se retirer de la Cédéao ne tient pas compte des conditions de retrait, telles qu'adoptées dans le Traité révisé de 1993. Mais plus important encore, les trois États membres n'ont pas vraiment réfléchi aux implications de cette décision sur leurs citoyens », a affirmé le président de la Commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray.

M. Touray dont les propos ont été rapportés dans un compte rendu parvenu à l'Aib, s'exprimait jeudi 08 Février  à Abuja, à l'ouverture, d'une session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de son organisation, consacrée aux départs du Burkina, du Mali et du Niger.

« S'il y a un temps pour que la Cédéao reste ensemble, c'est le moment et il n'y a pas de défi que la Cédéao ne puisse pas relever », a-t-il ajouté.

Pour le président du MSC et ministre des Affaires étrangères du Nigéria, Yusuf Maitama Tuggar, il faut trouver des solutions aux défis posés par ces décisions.

Mais a-t-il indiqué,  « dans notre recherche de solutions, nous devons rester attachés aux principes de la gouvernance démocratique et de la sauvegarde du droit de notre peuple d'élire librement ses dirigeants »,

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Après leur décision commune du 28 janvier 2024, le Burkina Faso et le Mali ont réaffirmé le 7 février 2024, leur volonté de quitter la Cedeao sans attendre la date du 29 janvier 2025, comme le stipule les textes de l'organe.

Il est à rappeler que le Burkina Faso, le Mali et le Niger disent vouloir quitter le bloc économique régional sans délai, à cause de son éloignement de ses idéaux de départ, de son asservissement à des puissances étrangères et de ses sanctions injustes et illégitimes contre des peuples qui luttent depuis une décennie contre des meurtrières attaques terroristes.

En ce qui concerne spécifiquement le Niger, malgré un contexte de fluctuations économiques, le pays se dirige vers une reprise notable de son économie, avec une croissance prévue à 11,1 % en 2024, selon les estimations du Fonds monétaire international (Fmi). Une performance qui succède à un ralentissement de la croissance à 4,1 % en 2023, contrastant avec les 11,9 % de 2022.

 

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