La phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) qui se joue en Côte d'Ivoire aura révélé une distinction à faire entre un couple et une couple. La paire formée par les deux Congo qui fait le chou gras des réseaux sociaux est bien un couple. Mais, voilà, « les bonnes choses ne durent pas longtemps », dit un adage populaire.
« Un couple, au masculin, se dit de deux personnes unies ensemble par amour ou par mariage ; il se dit de même de deux animaux unis pour la propagation.
Une couple, au féminin, se dit de deux choses quelconques de même espèce, qui ne vont point ensemble nécessairement et qui ne sont unies qu'accidentellement. Il résulte que la construction peut varier, c'est-à-dire qu'on dira toujours au singulier : un couple de pigeons suffit pour repeupler un pigeonnier ; mais on dira au singulier, ou au pluriel, suivant l'idée de celui qui parle : une couple de poulets suffira bien ou suffiront bien pour notre diner.» Extrait de Wiktionnaire.
Sur le terrain du football et particulièrement à la CAN 2023, une couple vient de se former : Côte d'Ivoire-Nigeria. Celle-ci s'affiche comme devant offrir à l'Afrique un régal ce 11 février. Selon les explications ci-dessus, Eléphants et Super Eagles ne sont point ensemble nécessairement et ne sont unis qu'accidentellement.
Cependant, la paire formée par les deux Congo qui fait le chou gras des réseaux sociaux est bien un couple. Congo Brazza et Congo Kinshasa sont unis par une frontière commune de 2410 km, un même fleuve nourricier, trois langues communes: le français, le lingala et le kikongo; deux capitales les plus proches au monde; un même biotope, le bassin du Congo, etc .
Ce couple, comme tout autre, connaît des hauts et des bas, mais arrive à se relever souvent par de formules originales (accords de la N'tsélé 1974, Opération de pacification du fleuve Congo et l'Oubangui 2001, etc.)
Et ce qui vient de se passer était véritablement un pied de mouche. Le couple vient plutôt de reveler qu'il a une richesse de comediens capables de réaliser des scénarios qui détendent, provoquent du rire. Brazzaville et Kinshasa, capitales de la culture, ce n'est pas un vain slogan. L'ingéniosité des animateurs de cet entracte des matches de la phase finale de la CAN est à capitaliser. C'est une sonorité esthétique ou poétique qui provoquait du plaisir.
Au quartier Mafouta à Brazzaville, une femme, la quarantaine révolue, a cru aux blagues de la « surveillance du fleuve Congo ». Elle s'est levée tôt un de ces dimanches ; direction le fleuve Congo, pour respecter ce qu'elle considérait comme une « ordonnance gouvernementale ». Quel rire, lorsqu'elle a été édifiée sur le sujet...
Mais, voilà, « les bonnes choses ne durent pas longtemps », dit un adage populaire. Tous les genres étaient au rendez-vous : le lazzi ou le licencieux, le genre loufoque, le persiflage, la plaisanterie, la raillerie. Ce qui a provoqué différents rires : cynique, franc, gras, graveleux, grincheux, grivois, grossier, indigné, jaune, narquois, niais, sarcastique et bien sûr le rire spirituel.
Devant tout le tableau peint par les artistes des deux rives du fleuve Congo, chapeau bas. Le « Heysel verbal » entre Brazzaville et Kinshasa est terminé. Désormais, le couple surveillera ensemble le fleuve Congo pour une meilleure navigation vers le développement de la famille. Fin du spectacle. Rideau !