Le gouvernement camerounais a récemment pris des mesures pour protéger la première dame, Chantal Biya, contre les critiques de Marlene Emvoutou, qualifiant les propos de cette dernière de "choquants" pour l'establishment. Les déclarations d'Emvoutou, qui ont conduit à une réaction rapide du gouvernement, ont incité Chantal Biya à revenir précipitamment au Cameroun après une absence prolongée à l'étranger.
Dans une action coordonnée, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, est intervenu en faveur de la première dame en émettant un communiqué public. Bien que le nom de Chantal Biya ne soit pas mentionné explicitement, le communiqué semble viser à la protéger tout en annonçant implicitement des mesures contre Emvoutou.
Le communiqué met en avant le droit à la liberté d'expression des citoyens, tout en soulignant les limites de cette liberté, notamment en ce qui concerne l'invective, la diffamation et l'hostilité envers la patrie. Ces dernières références semblent également viser le journaliste Bruno Bidjang, arrêté pour avoir critiqué la politique de hausse des prix du carburant et renvoyé pour enquête supplémentaire.
Cette répression croissante intervient dans un contexte de préparation pour l'élection présidentielle de 2025, où la candidature potentielle de Paul Biya à un nouveau mandat soulève des questions sur son âge avancé, le chef de l'État étant officiellement âgé de 92 ans lors de cette élection prévue.