Comme se réveillant d'un sommeil comateux, le ministre camerounais de la communication dénonce la violence sur les réseaux sociaux et autres médias.

Ceci parce que cette fois-ci, les extravagances et loufoqueries de Chantal BIYA, l'épouse du tyran, qui vient encore de dépenser des sommes folles pour un séjour privé en France, sont dénoncées, au moment même, où par une astronomique augmentation des coûts des énergies, les miettes de survie sont arrachées des mains chétives du petit contribuable camerounais.

Où se trouve ce ministre de la communication, quand des camerounais d'expression anglaise sont ostracisés, diabolisés, y compris par les médias officiels ?

Où se trouve ce ministre de la communication, quand des biens d'opérateurs économiques, qualifiés d'allogènes, sont détruits, pillés, par une horde de gens à la solde de barrons du régime et ceci en toute impunité, dans la région d'origine du Président Paul BIYA, le Sud Cameroun ?

Où se trouve ce ministre de la communication, quand pour répondre à des débats qui se veulent essentiellement d'idées, donc intellectuels, sont convoqués par des personnages qui ont pignon sur rue, des propos ethnicistes ou tribalistes, pour jeter l'opprobre sur une partie des camerounais, ceci sans conséquences pour leurs auteurs ?

Où se trouve ce ministre de la communication, quand des journalistes, sont intimidés, suspendus, réduits au silence, embastillés pour avoir simplement fait leur travail ?

Où se trouve ce ministre de la communication, quand le peuple camerounais est tenaillé par les ravages de gangs de tueurs, de violeurs, dont l'assassinat sauvage de Martinez ZOGO est le patent corollaire ?

Des communiqués bidons comme ceux-ci ne servent en réalité qu'à continuer à garantir la quiétude des puissants, la tranquillité de ceux qui sont à table pendant que le Peuple meurt de faim.

Appliquer la loi, toute la loi, sans discrimination, c'est rendre justice à tous.

Aucune intimidation ne passera !