Sénégal: Report des élections - Les cours perturbés dans plusieurs établissements de la commune de Diourbel

Diourbel — Plusieurs établissements scolaires de la commune de Diourbel ont arrêté les cours ce vendredi à l'appel des syndicats membres de la plateforme "Aar Sunu election" (protéger notre élection) qui réclame le respect du calendrier électoral, a-t-on appris de source syndicale.

Les enseignants ont quitté les salles de classe aux environs de 10h dans plusieurs établissements scolaires.

"Aarr Sunu election" est une plateforme regroupant des mouvements citoyens, organisations socio-professionnelles, personnalités se réclamant de la société civile.

"Nous avons fait le point ce matin avec nos coordonnateurs dans les établissements et nous sommes heureux de constater que le mot d'ordre est respecté à plus de 99% dans les établissements de Diourbel conformément à la décision des syndicats d'enseignants membres de la plateforme Aar sunu élection pour dénoncer le report de l'élection présidentielle", a confié à l'APS le secrétaire général départemental du syndicat des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) à Diourbel, Simon Faye.

Selon lui, les syndicats d'enseignants ont décidé de s'associer aux forces vives de la nation pour réclamer le respect du calendrier électoral.

M. Faye a indiqué que la plateforme Aar sunu élection, dont ils (syndicats) sont membres vise à contester par toute les voies légales la décision du président de la république Macky Sall de reporter l'élection présidentielle, estimant qu'elle constitue "une violation grave" de la constitution.

L'Assemblée nationale a adopté lundi dans la soirée une proposition de loi reportant au 15 décembre prochain la présidentielle du 25 février.

Ce vote est survenu 48 heures après que le chef de l'Etat a annoncé l'abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février.

Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu'il avait faite en juillet dernier.

Pour reporter l'élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l'examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d'entre eux.

Une commission d'enquête parlementaire a été constituée à la demande de l'ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l'ancien ministre Karim Wade.

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