Le chef de l'Etat béninois Patrice Talon a animé une conférence de presse le jeudi 08 février au Palais de la Marina à Cotonou. Il s'est exprimé sur le report de l'élection présidentielle au Sénégal. Le successeur de Boni Yayi a regretté d'emblée cet état de choses.
« Quand on condamne on dit qu'il ne faut pas condamner »
« On observe aujourd'hui que le Sénégal aussi est en difficulté. Ce qu'on observe au Sénégal et qui est regrettable, est de nature à nous interroger sur les communautés auxquelles nous appartenons. Est-ce que la Cedeao et l'Uemoa, cette fois-ci , vont condamner ou non ? Quand on condamne on dit qu'il ne faut pas condamner. Quand on sanctionne on dit qu'il ne faut pas sanctionner. Il faut faire quoi ? » s'est interrogé Patrice Talon.
Le président béninois rappelle que les sanctions prises contre le Niger ont été particulièrement dures parce que les chefs d'Etat ont dit « trop c'est trop ». Malheureusement, « il y a encore un trop qui vient de suivre ». Dans cette situation, que faut-il faire, s'est encore interrogé le dirigeant béninois.
« Est-ce que la Cedeao doit dire non, ce n'est pas admissible, revenez en arrière ? On l'a fait au Niger, et voilà là où c'est en train de nous amener » fait-il constater.