Harouna Bako, réputé être un proche du Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, a été nommé nouveau Directeur Général de la Société Nationale de Raffinage (SONARA). Cette nomination marque le troisième poste de direction générale qu'il occupe en moins de dix mois, jetant ainsi une lumière crue sur les pratiques de népotisme et de favoritisme qui gangrènent le pays.
En effet, Harouna Bako était déjà en poste en tant que Directeur Général de la Cotco (Cameroun Oil Transportation Company) et comme Directeur Général Adjoint du Port Autonome de Kribi, faisant de lui une figure centrale dans le paysage des entreprises d'État au Cameroun. Cette accumulation rapide de postes clés au sein d'organisations stratégiques soulève des questions sérieuses sur l'éthique de gouvernance et la transparence dans les nominations aux postes de direction.
La nomination de Harouna Bako à la tête de la SONARA soulève également des préoccupations quant à la gestion future de cette société cruciale pour l'économie camerounaise. La SONARA est en effet responsable de la raffinerie de pétrole la plus importante du pays, jouant un rôle vital dans l'approvisionnement en produits pétroliers pour le Cameroun et la sous-région.
Cette situation met en évidence les profondes connexions entre certains individus et les plus hautes sphères du pouvoir au Cameroun, mettant ainsi en péril la saine gouvernance et l'intégrité des institutions publiques. Au lieu de privilégier la compétence et l'expérience dans les nominations aux postes de direction, le pays semble être pris en otage par des réseaux d'influence qui favorisent leurs intérêts personnels au détriment du bien-être économique et social du pays.
Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à ces pratiques préjudiciables à la démocratie et au développement durable du Cameroun. Cela nécessite une réforme en profondeur du processus de nomination aux postes de direction, avec une attention particulière portée à la transparence, à la méritocratie et à la reddition de comptes. Seule une telle réforme permettra de restaurer la confiance du public dans les institutions et de garantir un avenir prospère pour tous les Camerounais.