Madagascar: Politique étatique - L'industrialisation menée sur deux fronts

L'État poursuit la mise en place des unités industrielles dans les districts du pays. Une politique de proximité qui sera menée à terme et jumelée avec la mise en place des grandes industries.

Gagner sur deux tableaux. C'est l'objectif du développement de l'industrie dans le pays. L'industrialisation étant le second pilier sur lequel repose la Politique générale de l'État (PGE).

L'État compte donc mener de front l'implantation des grandes industries dans le pays, et l'installation des unités industrielles dans le cadre du projet "One district, one factory" (Odof). Une détermination réaffirmée durant l'inauguration d'une nouvelle unité industrielle dans la commune d'Ambohibary, district de Moramanga, hier. Il s'agit d'une usine de transformation de lait en fromage, en yaourt, mais aussi de production de lait pasteurisé.

"Nous allons concrétiser l'installation des grandes industries. Nous allons également poursuivre l'installation des usines de production locale comme celle-ci afin de transformer les produits locaux, de réduire l'importation des produits étrangers et encourager la consommation des produits locaux", atteste Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation et du Commerce. Des mots dits en présence de Andry Rajoelina, président de la République.

Le chef de l'État, qui a procédé à l'inauguration de la nouvelle unité industrielle d'Ambohibary, a renchéri en réitérant que le but de sa politique d'industrialisation est de produire localement tout ce dont le pays a besoin. Par localement, il entend au niveau national, avec les grandes industries, mais aussi au niveau local par le biais de l'Odof.

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Au bénéfice de tous

Dans son discours de voeux du Nouvel An, dans la soirée du 31 décembre, le locataire d'Iavoloha a indiqué que des mesures incitatives seront mises en oeuvre afin d'encourager les investissements dans de grands projets industriels. La loi sur les investissements, déjà en vigueur, en fait partie. Il y a également le projet de mise en place de zones de développement industriel.

Parlant de l'Odof à Ambohibary, hier, le Président a expliqué que "ce projet implique qu'il y ait une unité industrielle, au moins, dans chaque district". En le déclinant en pépinières industrielles, le ministre de tutelle veut faire en sorte que les unités industrielles se comptent par commune. La mise en place des usines par district avance à pas soutenu. Cinquante-trois équipements industriels sur les soixante-quinze importés par l'État sont installés et opérationnels.

Hier, Andry Rajoelina a annoncé la signature prochaine d'un accord avec l'Inde afin de renforcer la mise en place d'unités industrielles. À entendre le chef de l'État, le but est que l'industrialisation soit au bénéfice de tous. Qu'elle ait un impact positif sur le plan macroéconomique, mais aussi microéconomique.

Les unités industrielles mises en place sont gérées par des coopératives. Pour celle d'Ambohibary, elle compte cinquante-six membres. "Nos membres sont des jeunes et des femmes. L'usine assurera emplois et revenus à nos adhérents", affirme Haja Ravaka Malalaniaina Rakotomamonjy, présidente de la Coopérative KSFM, qui gère la laiterie d'Ambohibary. Les agriculteurs et éleveurs y trouvent leur compte également, en étant les fournisseurs des matières premières.

Avec la production locale, en utilisant les matières premières locales, les consommateurs peuvent également jouir de produits de qualité à des prix abordables. En effet, comme le souligne la présidente de la Coopérative KSFM, "une des exigences de l'État envers les membres est que nous produisions des produits d'excellente qualité". Qu'il s'agisse des grandes industries ou des petites unités industrielles, par ailleurs, l'industrialisation implique aussi la mise en oeuvre de différents programmes de formation pour avoir des ressources humaines qualifiées.

"Tout cela démontre que l'État a pour objectif le bien-être de chaque citoyen, sans exception. (...) Je vous assure que les projets que nous mettons en oeuvre, le travail que nous faisons bénéficieront à chaque Malgache, à chaque ménage", soutient ainsi Andry Rajoelina.

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