Congo-Brazzaville: Aménagement urbain - Une étude pour améliorer l'accès aux quartiers Sud de Brazzaville

Le groupement Transitec, Suez, Urbaplan et Capconsultants, bureaux d'études spécialisés dans les questions de développement urbain, procéderont aux études de la mobilité des quartiers Sud de Brazzaville, notamment les zones de la Corniche, du pont du Djoué et de l'avenue de l'OUA, dans le 1er arrondissement, Makélékélé, et le 2e Bacongo.

Financée par l'Agence française de développement (AFD), l'étude de mobilité urbaine vise, à court et à long terme, à améliorer les accès dans les quartiers Sud et au centre-ville de Brazzaville. Pour les initiateurs, ce projet qui est le prolongement de la route de la Corniche est une réponse aux problèmes de mobilité dans cette zone qui connaît un goulot d'étranglement au niveau du pont du Djoué, notamment des embouteillages au marché Total et tout au long de l'avenue de l'OUA.

L'étude mobilise des experts des bureaux d'études dans les questions urbaines venus d'Europe, précisément de la France, Benjamin Fouin; de la Suisse, Cédric Bachmann et Valentine Jadot. Pour le compte de l'expertise locale, c'est Antoine Beli Bokolojoué du Capconsultants qui a été sélectionné. Ces bureaux d'études retenus par l'AFD après appels d'offres travailleront, en effet, avec les ministères de l'Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l'Entretien routier ; des Transports et de l'Aviation civile ainsi qu'avec la mairie de Brazzaville. « L'objectif de notre étude est d'identifier des projets, ce qui viserait à améliorer la mobilité dans Brazzaville Sud, de la zone allant du pont du Djoué, du pont de la Corniche et de l'avenue de l'OUA... Le gouvernement congolais a discuté avec l'AFD qui est l'un de ses partenaires au développement, notamment dans la continuité du projet de la route de la Corniche, avec l'idée d'identifier un futur projet puisqu'il dépendra de la capacité des hommes à financer », a expliqué Benjamin Fouin du cabinet Transitec.

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Selon lui, l'étude va durer plusieurs mois, d'autant plus qu'une démarche classique pour un bureau d'études commence par le diagnostic tout en sachant que la mobilité de l'Etat concerne beaucoup de paramètres. « Quand on parle de mobilité, souvent les gens ne pensent qu'à la circulation routière qui n'en est qu'une partie. On a regardé les enjeux de la circulation, de la congestion, notamment des embouteillages, et bien d'autres choses comme la mobilité piétonne, la sécurité routière, comment s'organisent aussi des déplacements à pied au sein des marchés pour accéder aux écoles, aux établissements publics. Tout cela fait partie de la mobilité... », a-t-il poursuivi.

Conduite par le directeur général de l'AFD, Maurizio Cascioli, la délégation des experts a échangé avec les autorités congolaises sur les tenants et les aboutissants de ce projet si important pour la population. Il s'agit, entre autres, du délégué général aux Grands travaux, Oscar Otoka; du directeur général des Transports terrestres, Mopaya Atali; du directeur général de la Société de transport public urbain; du vice-maire de Brazzaville; du commandant de la police de circulation routière; des conseillers du ministre des Transports; ainsi que des syndicats des transporteurs. « On peut espérer la décongestion de la zone une fois les travaux arrivés à leur terme. D'ailleurs, c'est l'un des objectifs du projet (...) Aujourd'hui, la ville de Brazzaville grandit, les revenus des habitants augmentent, il y a la croissance économique. Ce qui permet aux gens d'acheter des véhicules. Dans ce contexte, souvent ce qu'on observe, c'est une croissance de la congestion. On ne va pas la supprimer, il n'y a aucune ville au monde qui a supprimé la congestion. On va essayer de la maîtriser, de la réguler et de la limiter », a conclu Benjamin Fouin.

Notons que les études sur la mobilité urbaine au niveau de la ville de Brazzaville interviennent après les plans locaux d'urbanisme.

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