Le Gouvernement de la RDC condamne les actes de violence perpétrés ce samedi 10 février à Kinshasa contre certaines chancelleries et le personnel de la MONUSCO et appelle la population au calme. C'est ce qui ressort de la réunion urgente de sécurité convoquée par le ministre de l'Intérieur Peter Kazadi le même samedi dans la soirée.
« Le président de la République fait constater que ce qui s'est passé aujourd'hui, quand bien même nous comprenons certaines frustrations de nos compatriotes par rapport à ce qui se passe dans l'Est du pays, la manière dont les manifestants ont procédé viole plusieurs dispositions du droit international », s'est indigné Peter Kazadi.
Il rappelle que les installations et les véhicules des diplomates étrangers sont inviolables. Le patron de la Sécurité note aussi que le personnel de la MONUSCO est protégé par des conventions.
« Le Gouvernement de la République ne peut pas accepter que nos citoyens s'attaquent à ce corps qui est protégé par le droit international », rappelle Peter Kazadi.
Il fait remarquer que toute personne qui veut manifester est libre de le faire, mais elle doit respecter des lois de la République. Et selon lui, les manifestants du samedi 10 février n'ont pas respecté le régime sur les manifestations.
« Nous demandons à la population de rester calme parce que le Gouvernement de la République est conscient de ce qui se passe dans l'Est du pays. Le front se trouve dans l'Est de la RDC, l'ennemi se trouve dans cette partie du pays, nous devons consacrer notre énergie à attaquer cet ennemi, le combattre ensemble et nous sommes convaincus que nous allons le renvoyer d'où il est venu. Il ne sert donc à rien d'entretenir une tension dans la capitale de notre pays », conseille M. Kazadi.
C'est à la suite des attaques contre le personnel et véhicules de la MONUSCO et les installations de certaines chancelleries que le vice-Premier ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, a convoqué une réunion urgente de sécurité.