Au moins 6 personnes ont été blessées ce dimanche 11 février par les éclats de la bombe lancée par les rebelles du M23 sur la cité de Sake. Parmi elles, 4 hommes et deux femmes, tous transférés à l'hôpital CBCA Ndosho de Goma.
Selon des témoins sur place, la bombe est tombée dans les champs sur la colline Matcha, à proximité de la route principale.
Et le cas de ce dimanche est loin d'être isolé pour cette zone. Samedi 10 février, une autre bombe a détruit deux habitations au quartier Bikali, toujours dans cette cité.
Des notables sur place déplorent cette situation. Ils font remarquer que plusieurs habitants de Sake sont revenus dans la cité malgré les risques des bombardements car ils n'ont pas trouvé des conditions accueillantes dans les camps des déplacés, déjà débordés autour de Goma. Ils ajoutent que c'est avec beaucoup de peine que ces habitants décident de repartir, alors qu'ils tentaient de survivre chez eux.
Selon des sources sur place, les habitants qui regagnaient progressivement la cité commencent de nouveau à fuir vers Goma. La société civile de Masisi demande au Gouvernement de régler durablement cette question afin d'éviter, pour cette population, des déplacements réguliers.
Telesphore Mitondeke de la société civile de Masisi déplore aussi la dégradation de la situation à Saké. Il demande au gouvernement de venir en aide à ces personnes qui ont besoin de nourriture, de l'eau et des soins de santé. Ce, en attendant une solution durable à la question sécuritaire dans cette zone.
Plusieurs habitants de Sake ainsi que les milliers des ménages déplacés qui vivent dans cette cité ont fui au cours de semaine, lorsque les affrontements se rapprochaient de chez eux. Même si nombreux sont encore en déplacement à Goma, certains regagnaient leurs maisons lors que ces rebelles du M23 ont été repoussés par les FARDC.