En République démocratique du Congo (RDC), c'est l'inquiétude des ambassades et des agents de la Monusco après les violences qui les ont ciblé la semaine dernière à Kinshasa. Répondant à l'appel de deux prédicateurs proches du régime, des protestataires ont dénoncé le « silence » et la « complicité » de la communauté internationale face aux violences des groupes armés dans l'est du pays. Les autorités veulent rassurer les diplomates avec des dispositions sécuritaires.
Il n'y aura pas de cours ce lundi 12 février au lycée Prince-de-Liège à Kinshasa en RDC. L'établissement belge a décidé de fermer ses portes en concertation avec l'ambassade de Belgique face à la crainte de nouvelles violences. Plusieurs ambassades et organisations internationales recommandent aussi à leurs agents de ne pas circuler à bord de leurs véhicules de service sur les routes de Kinshasa.
Vigilance
Alors que plusieurs véhicules de la Monusco ont été saccagés et mis à sac, ce samedi 10 février, les Nations unies appellent leur personnel en poste dans la capitale à la plus grande vigilance.
Un haut responsable de l'opposition congolaise dénonce «une fuite en avant». Il assure que ces manifestants sont des militants proches du pouvoir en place. Un pouvoir qui, selon lui, voudrait museler les diplomates souvent critiques. «Rien à avoir avec une saute d'humeur des populations», estime un autre haut responsable à Kinshasa. De son côté, le gouvernement condamne ces violences et renforce la sécurité autour des ambassades et de la Monusco.